«Ce matin-là, en partant travailler, je me suis dit ‘Voilà, c’est le jour J. Il va y avoir un suicide sur mon lieu de travail’.» Charlotte* est encore remuée par le suicide assisté d’une résidente qui s’est déroulé dans le home où elle travaille (lire témoignage). C’était il y a quelques mois, une première pour cette infirmière en gériatrie. Charlotte n’avait jamais, auparavant, côtoyé l’association Exit, venue apporter la préparation létale. Car les suicides assistés en EMS restent rares.
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Depuis le 1er janvier 2015, la loi neuchâteloise sur l’assistance au suicide oblige les homes reconnus d’utilité publique (trois institutions ne sont pas concernées) à tolérer dans leurs murs les associations d’aide au suicide comme Exit ou, plus rare, Dignitas. Son entrée en vigueur n’a pas entraîné une augmentation du nombre de demandes d’aide à mourir, comme le craignaient les opposants à...