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#6 Les métiers qui font nos médias - Nouveaux temps, nouveaux jobs

Mais que peuvent bien faire le chargé du marketing relationnel, le responsable de la communication digitale, l'infographiste et le responsable du marché lecteurs? Ils nous racontent.

19 déc. 2017, 18:00
De gauche à droite et de haut en bas: Sébastien Pichonnat, Diego Artieda, Philippe Salerno et François Allanou se confient sur leurs métiers de l'ombre

Nous avons parlé de journalistes, de chef d'édition, de chauffeurs et porteurs de journaux, de dessinateur, de chroniqueur... Pourtant, pour qu’une entreprise de médias puisse tourner, d’autres métiers, moins connus, sont tout aussi indispensables.

Pour vous en parler, nous sommes allés à la rencontre de quatre personnes qui travaillent pour "L'Express", "L'Impartial" et ArcInfo.

Il choie les abonnés: Philippe Salerno, chargé du marketing relationnel

Philippe Salerno doit gérer les abonnements et le service clients, mais les tâches ne sont pas les mêmes pour le papier et le numérique.

Pour les abonnements papier, l'essentiel se joue le matin. Son équipe s’occupe des abonnés qui n’auraient pas reçu le journal, ou qui l’auraient reçu trop tard. “La consommation est différente avec le numérique, observe Philippe. La diffusion est plus large, plus rapide et on n’a plus besoin d’avoir le journal avant de partir travailler.”

Ce qui plaît à Philippe, dans son travail, c’est la diversité des tâches. “Une même prestation ne sera jamais reçue de la même façon par deux clients”, analyse-t-il. Nouveau dans le domaine de la presse (il a travaillé dans les télécommunications et l'informatique), il respecte depuis des années la même règle d’or: “Servir comme on aimerait être servi, malgré les frustrations du client.”

Philippe voit son métier comme une pierre angulaire de l'entreprise. “Aucune boîte ne pourrait se passer d’un service client, que le nom soit service, support ou soutien, affirme-t-il. Peu importe la société, le client doit avoir un point de contact.”

Il donne envie d'avoir envie: Diego Artieda, responsable de la communication digitale

Dans l’environnement numérique actuel, se lancer à l’aveuglette reviendrait à prendre la mer sans assistance sur un radeau de bois... Pour éviter cela, il y a Diego Artieda.

Son métier, c’est “aider la rédaction à mettre en valeur, sur la forme, sa production sur le Web”, résume-t-il. Dans notre jargon interne, on parle de “marketing du contenu”. Il observe ce qui se fait dans le secteur, analyse les pratiques pour s’inspirer des bonnes et, partant de là, il met en place des processus. “Par exemple, j'analyse les formats de publications pertinents sur Facebook ou comment optimiser nos newsletters éditoriales”, illustre-t-il.

Son métier est assez récent dans le monde des médias. “Forcément, lorsque l’on travaille sur Internet, avec Google ou Facebook, c’est un nouveau métier, analyse-t-il. Ça fait peut-être appel à des réflexes et des logiques qui existaient déjà avant le numérique, mais on peut se baser sur des données et des mesures autrement plus précises qu’auparavant.”

Diego se considère chanceux de jouer ce rôle. “Il y a pas mal de choses à créer, à inventer, à mettre en place, se réjouit-il. C’est ça qui est génial: on peut tenter des choses nouvelles.”

Il accroche le regard: François Allanou, graphiste et infographiste

Quand on pense à son journal, on pense souvent à ce qui y est écrit. Pourtant, pour que ces articles soient lus, il faut bien souvent une illustration, ou une réflexion sur la mise en page. Dans notre rédaction, c’est François Allanou qui s’en occupe.

S’il travaille pour les suppléments (comme le magazine "Le Monde de l’Horlogerie"), son principal travail est d’accrocher le regard pour l'actu quotidienne, sur le papier comme sur le numérique. “Pour mon métier de graphiste, le but est d’illustrer l’article, explique-t-il. Pour le côté infographiste, c’est d’expliciter visuellement ce qui serait trop compliqué à lire."

Des retouches sur Photoshop aux graphiques sur Illustrator, en passant par les infographies interactives, “les productions varient beaucoup en fonction du sujet à traiter”, remarque François.

“C’est un métier qui s’est adapté aux nouvelles technologies, par exemple avec les infographies interactives, poursuit-il. C’est important d’animer le contenu pour qu’il soit lu."

Entre papier et numérique, son cœur balance. “J’espère que le papier continuera longtemps, mais c’est sûr que le numérique prendra beaucoup de place, lâche-t-il. On travaille vraiment dans deux mondes différents, chacun avec ses atouts.”

Il vend ce qu'il y a de mieux: Sébastien Pichonnat, responsable du marché lecteurs

Un journal ne peut vivre sans de fidèles lecteurs, et Sébastien Pichonnat le sait bien.

Il analyse les données et les pratiques pour proposer la meilleure "expérience" et les meilleures formules d’abonnement aux lecteurs. “Avant, on proposait l’abonnement en complément, avec quelque chose d’autre, remarque-t-il. Aujourd’hui, on a envie de montrer que ce qui a de la valeur dans l’abonnement, c’est le travail des journalistes et des autres employés qu’il y a derrière.”

Pas si simple: “Il faut réfléchir à de nombreuses variables pour les abonnements: la durée, l’offre, les tarifs...” Par exemple, il est désormais possible de s’abonner à ArcInfo ou au journal au mois, plus forcément à l'année.

Pour comprendre ce que l’on propose au lecteur, Sébastien communique avec tous les services: rédaction en chef, marketing, distribution, éditeur... “On doit s’adapter continuellement. En fonction des données que l’on analyse, on doit pouvoir changer, tester autre chose, ou au contraire persister.”

Entre les finances, le marketing et la gestion, il se considère comme un généraliste sensible à la bonne santé de nos titres. Merci, docteur, de veiller sur nous!

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