On n’a pas fini de parler de l’amiante. Plus de vingt-cinq ans après son interdiction, il fait toujours des ravages car de nombreux bâtiments construits avant les années 1990 en sont encore infectés. Selon l’Office fédéral de la santé publique, quelque 120 personnes sont atteintes chaque année d’une tumeur maligne de la plèvre ou du péritoine (mésothéliome) parce qu’elles ont inhalé des fibres d’amiante.
Une fois la maladie déclarée, la mort intervient généralement en l’espace de quelques mois. A défaut de traitement efficace, les victimes et leurs familles peuvent espérer un soulagement financier. Le Fonds d’indemnisation pour les victimes de l’amiante, alimenté par les entreprises sur une base privée, est opérationnel depuis le 3 juillet.
Créé à la suite d’une table ronde qui a réuni syndicats, entreprises et assurances sous la houlette de l’ex-conseiller fédéral Moritz Leuenberger, ce fonds a pour objectif d’apporter une aide rapide et non bureaucratique complétant...