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Près de 4000 manifestants exigent le maintien de CFF Cargo à Bellinzone

Près de 4000 personnes, surtout du Tessin, ont exigé hier dans les rues de Berne le maintien des ateliers de CFF Cargo à Bellinzone. En marge du débat urgent au Conseil national, elles ont appelé le Conseil fédéral et le Parlement à donner un signal. Propriété de la Confédération, CFF Cargo appartient à tous. Donc les autorités politiques peuvent décider que les ateliers de Bellinzone, bénéficiaires, soient maintenus, a déclaré devant la foule le président de l'Union syndicale suisse. Paul Rechsteiner a souligné la solidarité de tous les syndicats en Suisse et celle de tout le canton du Tessin, de la droite à la gauche, envers les travailleurs en grève.

21 mars 2008, 12:00

«Nous attendons une décision positive de la part du conseil d'administration des CFF avant Pâques», a dit le conseiller national (PS /SG). En grève depuis une semaine et demie, les 450 employés des ateliers de Bellinzone ont refusé la proposition des CFF de suspendre leurs mesures jusqu'en mai et d'entamer le dialogue.

Soutenus par quelques centaines de sympathisants, en particulier venus de Fribourg, également touchée par les mesures de CFF Cargo, les près de 3000 manifestants tessinois ont exprimé leur détermination dans les rues de Berne. Scandant des slogans comme «Résistance» ou «Touche pas à nos ateliers», ils ont bravé un moment l'interdiction de manifester sur la Place fédérale durant les sessions du Parlement.

Malgré l'effervescence, aucun débordement n'a été signalé. Il faut dire que le service d'ordre interne des syndicats et la police bernoise veillaient.

En ce jour férié au Tessin de la Saint-Joseph, ou fête des pères, le président de la commission du personnel des ateliers industriels de Bellinzone Gianni Frizzo a affirmé, très applaudi, que «les papas ont besoin de leur emploi».

Présent dans la foule, le président de l'Union syndicale suisse n'a pas jugé grave que la manifestation s'arrête sur la Place fédérale malgré l'interdiction.

«La rencontre entre le peuple et les élus: c'est la démocratie. Et le parcours du cortège passait par là», a dit Paul Rechsteiner, relevant l'ambiance pacifique.

Après un quart d'heure sur la Place fédérale sans incident, les manifestants ont rejoint la place qui leur avait été attribuée, à une centaine de mètres. C'est là que différentes personnalités, avant tout tessinoises, ont pris la parole. Il faut mettre la Suisse face à ses responsabilités, a dit la vice-présidente du National Chiara Simoneschi (PDC /TI). / ats

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