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Nouvel actionnaire horloger de poids pour le CSEM

Avec 22% du capital-actions, la FLRH (Fondation en faveur d'un laboratoire de recherches horlogères) est devenue le premier actionnaire du CSEM. Elle a investi six millions de francs dans le capital du centre technologique neuchâtelois, qui a réalisé une bonne année 2009 malgré la crise.

19 juin 2010, 10:51

«C'est un actionnaire qui nous rapproche d'un de nos principaux clients, l'horlogerie»: directeur général du CSEM, Mario El-Khoury est tout sourire lorsqu'il parle de la FLRH, qui est devenue en mars dernier le premier actionnaire du centre technologique neuchâtelois. Une nouvelle annoncée hier lors de l'assemblée générale.

La Fondation en faveur d'un laboratoire de recherches horlogères a en effet participé, à hauteur de six millions de francs, à la dernière augmentation de capital du CSEM. Elle possède désormais 22% des parts, devant l'EPFL, et siège au conseil avec deux administrateurs, Pierre-Alain Storrer (qui est aussi vice-président de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l'industrie) et Pierre-André Bühler. La FLRH s'est de tout temps préoccupée de soutenir la recherche horlogère. Une branche qui a contribué l'an dernier à 16% des revenus industriels du CSEM, et ceci malgré la crise. Car l'année 2009 a été plutôt réussie pour le centre neuchâtelois, qui a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 6% à presque 70 millions de francs, grâce notamment à des contributions cantonales en hausse, notamment de Bâle-Campagne, mais aussi parce que les projets de recherche n'ont pas subi les effets de la crise. Le CSEM participe par exemple à huit projets du programme fédéral Nano-Tera, indique Mario El-Khoury. Et les projets réalisés avec la CTI, agence nationale de promotion de l'innovation, ont connu une hausse de 60%. Les mandats industriels ont, eux, davantage marqué le coup, puisqu'ils ont reculé de 12%. Mais le début d'année 2010 semble bien parti, ces mandats ayant dépassé le budget à la fin du premier trimestre.

En 2009, les projets publics et privés ont ainsi représenté 56% des revenus du CSEM et les contributions publiques 44%. Le centre a dégagé un bénéfice d'exploitation de 400 000 francs environ.

Par contre, c'est une perte nette de 1,5 million de francs qui figure finalement au bilan de l'année, en raison d'une charge extraordinaire d'exploitation de 4,9 millions. Charge due à l'assainissement du projet Solar Island aux Emirats arabes unis et qui avait fait l'objet, à l'automne 2009, d'une vive polémique. «Nous n'avons plus de responsabilité financière dans le projet d'île solaire», explique Mario El-Khoury. Le CSEM a cependant toujours son centre à Ras al Khaimah et le partenariat technologique demeure.

Désormais recentré sur ses activités traditionnelles liées à la microtechnique, comme l'a expliqué en préambule son président Claude Nicollier, le CSEM a un pipe-line de projets bien rempli. Deux start-up sont en préparation et pourraient être créées en 2011, alors que les technologies dites portatives et non invasives mobilisent une quarantaine des 300 ingénieurs du centre neuchâtelois. Avec des applications parfois très grand public.

Un exemple? Une montre incluant de la téléphonie mobile, munie d'un capteur de chutes et réalisée en collaboration entre le CSEM et la jeune entreprise Faaros. Ce produit devrait être bientôt commercialisé et pourrait se profiler comme alternative design aux boutons-poussoirs que peuvent actionner les personnes âgées en cas d'urgence, mais qui ne sont pas utilisables à l'extérieur. Et qui sont aussi fort peu esthétiques... /FRK

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