Le «coup» n’a pas plu à tout le monde. Le lien établi par la commission de l’économie du Conseil des Etats entre le nouveau projet de réforme de la fiscalité des entreprises (PF 17) et l’AVS fait certes de plus en plus d’adeptes, mais il a pris de court la gauche de la gauche et l’Union patronale suisse.
«C’est un compromis inacceptable», affirmait, jeudi, dans une résolution la Communauté genevoise d’action syndicale. «La consolidation de l’AVS ne peut pas faire l’objet d’un marchandage.» Tout aussi dépitée, l’Union patronale a réagi cette semaine à la hausse prévue des prélèvements sur les salaires en exigeant, en contrepartie, le relèvement d’une année de l’âge de la retraite des hommes comme de celui des femmes.
Il n’y a cependant pas là de quoi ébranler les artisans du compromis. Le 15 mai, la commission a approuvé à l’unanimité le dispositif qui sera examiné par...