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Levrat, Darbellay et Brunner ne veulent pas lâcher le gouvernail

05 nov. 2011, 08:49

Bien que les élections fédérales aient tourné à la soupe à la grimace pour la plupart des grands partis, leurs présidents n'ont pas l'intention de lâcher le gouvernail. «Je ne suis pas un entraîneur de Christian Constantin», s'exclame le Valaisan Christophe Darbellay qui a bien l'intention de rester à la tête du PDC. Il en va de même du président du PS, Christian Levrat, et de celui de l'UDC, Toni Brunner.

Seuls le libéral-radical Fulvio Pelli et le Vert Ueli Leuenberger ont annoncé qu'ils ne brigueraient pas un nouveau mandat présidentiel, mais ces décisions n'ont pas un rapport direct avec les déboires électoraux de leurs formations politiques. Ils avaient annoncé il y a plusieurs mois déjà leur intention de transmettre le flambeau. Leurs successeurs seront désignés par des assemblées de délégués qui se tiendront en avril 2012.

Moins de Latins

En rentrant dans le rang, les deux hommes mettront fin à une anomalie de la politique helvétique. Jamais encore la Suisse n'avait connu autant de présidents latins. Ces dernières années, Toni Brunner faisait figure d'exception alémanique car Ueli Leuenberger est certes né outre-Sarine, mais il a fait sa vie à Genève.

A compter du printemps prochain, Christophe Darbellay et Christian Levrat seront vraisemblablement les seuls présidents de parti latins. «Je vais me présenter pour un nouveau mandat présidentiel de quatre ans car les nouveaux enjeux du centre exigent une continuité dans la direction du parti», indique le Valaisan. «Nous sommes d'ailleurs déjà en discussion avec les autres formations du centre et du centre droit.»

Le Valais dans le collimateur

A la tête du PDC depuis cinq ans, Christophe Darbellay adresse néanmoins un message rassurant à ses adversaires en annonçant qu'il n'a pas l'intention de s'éterniser dans cette fonction. «Je démissionnerai de la présidence en cours de législature.» Quand? Cela dépendra de différents facteurs. Le chef du groupe parlementaire, Urs Schwaller, aimerait remettre son mandat dans les deux ans et il n'est pas souhaitable pour le parti que les deux hommes se retirent en même temps.

Par ailleurs, il faut tenir compte de l'inconnue des élections au Conseil d'Etat valaisan, en 2013. En principe, Christophe Darbellay n'est pas candidat, mais il est prêt à entrer dans la course s'il s'avérait que l'un des sièges du Valais romand était en danger.

Stratégie confirmée

La situation est différente pour le président du PS, Christian Levrat. Déjà réélu en octobre 2010 pour deux ans, il a l'intention de se représenter en 2012 pour mener le parti aux prochaines élections fédérales. En dépit d'un léger recul de sa force électorale, le PS a gagné trois sièges par rapport à 2007 et le Fribourgeois pense être sur le bon chemin avec sa stratégie qui consiste à mettre l'accent sur les questions sociales et économiques et à pratiquer une politique d'ouverture aux ailes du parti, notamment dans le cadre des vice-présidences. Par ailleurs, il doit lui aussi assurer la continuité sachant que la présidente du groupe, Ursula Wyss, a annoncé hier qu'elle renonçait à cette responsabilité pour se concentrer sur sa candidature à l'exécutif de la ville de Berne.

Deuxième tour déterminant

Du côté de l'UDC, Toni Brunner n'a aucune hésitation à rester à la tête du parti en dépit de la perte de huit sièges au Conseil national. «Je suis trop jeune, trop «fit» et trop motivé pour penser à démissionner», a-t-il déclaré au «Südostschweiz». «Je veux contribuer à la stabilisation du parti.» Il pourrait néanmoins reconsidérer la question s'il gagnait la bataille du Conseil des Etats dans le canton de Saint-Gall. Le second tour aura lieu le 20 novembre. Les chances de Toni Brunner n'ont jamais été aussi bonnes car les voix de ses adversaires se diviseront entre un candidat du PS et du PDC.

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