Les réfugiés qui rejoignent l’Europe sont souvent traumatisés. Beaucoup ont besoin d’une aide psychologique. Mais la Suisse manque de places de thérapie, et la volonté politique de prendre en charge les coûts de traduction fait défaut. Les conséquences peuvent être graves.
La guerre, la torture, le viol: les mêmes images reviennent sans cesse. Rien qu’un bruit ou une odeur suffit pour réveiller le souvenir des atrocités. Ceux qui ont vécu de telles expériences souffrent de stress post-traumatique. Selon les estimations, un réfugié ou demandeur d’asile sur deux est concerné.
On ne dispose pas de chiffres fiables pour la Suisse, mais il est reconnu que l’offre de soutien psychothérapeutique est bien inférieure à la demande. Selon une étude mandatée par la Confédération en 2013, il manquait 500 places de thérapie. Les listes d’attente sont donc très longues: il faut parfois patienter un an avant d’être pris en charge. Or, la hausse...