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Les CFF revoient certains tarifs à la baisse

21 juil. 2011, 10:22

Les augmentations de prix dans les transports publics annoncées pour le 11 décembre seront moins lourdes que prévu. A l'issue de discussions entre l'Union des transports publics (UTP) et le surveillant des prix, les hausses pour les abonnements généraux (AG) des jeunes et des seniors sont abandonnées en 2e classe.

Toutes les autres augmentations rendues publiques début mai deviendront en revanche effectives dès le 11 décembre, ont indiqué hier l'UTP et le surveillant des prix. Les tarifs sont augmentés là où le degré de couverture des coûts est insuffisant, en particulier en 1ère classe.

Au lieu du 1,5% annoncé, un chiffre alors considéré comme modéré par les CFF et l'UTP en regard du renchérissement de 1% prévu pour 2011, la hausse moyenne se limitera ainsi à 1,2%, précise l'UTP. Cette majoration se justifie par «l'augmentation permanente de l'offre», ajoute l'UTP. L'Association transports et environnement (ATE) la juge «encore acceptable».

L'accord trouvé mardi entre l'UTP et Monsieur Prix entraîne pour les entreprises de transports en commun un manque à gagner d'environ 7,5 millions de francs. Et la faîtière des transports publics de préciser que la qualité de fonctionnement du système de transports publics ne peut être préservée qu'avec la contribution de chacun: clientèle, pouvoirs publics et entreprises elles-mêmes par un gain d'efficacité.

Voie 7: +30%

Si, pour la 2e classe, les prix des billets, de l'abonnement demi- tarif ainsi que des abonnements généraux Junior /Etudiants /Apprentis et Senior restent inchangés, celui de l'AG adultes augmente de 50 francs par année, soit 1,5%, à 3350 francs. L'abonnement Voie 7, qui permet aux 16-25 ans de voyager gratuitement entre 19h00 et 05h00, croît lui de 30%, passant de 99 à 129 francs.

Cette augmentation du prix de la Voie 7 est la première depuis plus de 10 ans, relativisent les CFF et l'UTP. Les cartes journalières des communes connaîtront elles aussi une hausse sensible de 8,8%, à 12 300 francs par an. Leurs recettes ne couvrent qu'un tiers des coûts engendrés et elles concurrencent de plus en plus les titres de transport standards alors qu'elles étaient pensées au départ comme une offre découverte, argumentent CFF et UTP.

Ecart croissant entre 1re et 2e classe

Comme la 2e classe connaît des hausses de tarifs moindres, l'écart avec la 1re augmente. La hausse moyenne de 3% des billets de 1re rendra ces derniers 1,7 fois plus chers que ceux de 2e, contre 1,65 fois aujourd'hui.

Avec une augmentation de 3,7%, les cartes journalières de 1ère classe deviendront 1,65 fois plus chères que celles de seconde, contre un rapport de 1,6 actuellement. L'écart demeure en revanche plus étroit s'agissant de l'AG adulte dont le prix augmentera de 200 francs, à 5350 francs. Cette hausse de 3,9% fait passer le rapport de prix entre les AG de 1,56 à 1,59.

Contacté, le surveillant des prix Stefan Meierhans estime justes les hausses de tarifs plus importantes pour la 1ère classe. Les coûts y sont moins couverts par les voyageurs qu'en seconde.

Une constatation surtout valable pour les clients munis d'un AG, renchérissent les CFF: alors qu'un kilomètre parcouru revient à 15 centimes, le voyageur porteur d'un AG ne rapporte que 11 centimes /km, toutes classes confondues, et seulement 8 centimes /km pour un AG de 1ère, a précisé leur porte-parole.

ATE: totalement disproportionnée

Pour l'Agence transports et environnement (ATE), c'est un faux calcul en terme de politique environnementale. Si la hausse ne sera que de 1,5% en décembre pour l'AG 2e classe, l'ATE l'ajoute à celle de l'an dernier. Sur deux ans, l'augmentation atteint 8% et même 10% pour l'AG 1ère. Et cela n'est apparemment pas fini.

L'ATE s'inquiète en particulier de l'augmentation à venir du prix du sillon prévu par le Conseil fédéral, qui ne manquera pas d'être reporté jusqu'à 12% sur le prix du transport.

L'UTP admet elle-même que les nombreux investissements pourraient renchérir de 27% le prix des billets d'ici 2018. Un scénario sur lequel le surveillant des prix ne veut pas s'exprimer.

Du côté d'Economiesuisse, on estime qu'il est normal que les voyageurs payent davantage. Tel est déjà le cas du trafic marchandises, cela quand bien même ce dernier est défavorisé par rapport au trafic voyageurs qui dispose d'une priorité d'accès au réseau, a écrit Economiesuisse dans un communiqué. / ats

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