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Le rachat d'Edipresse par Tamedia sous la loupe

La Commission de la concurrence passera à la loupe le rachat d'Edipresse par Tamedia en se concentrant sur la fusion des deux gratuits romands «Le Matin bleu» et «20 minutes». Des indices d'une possible position dominante sur ce marché sont apparus lors de l'examen préalable.

04 juil. 2009, 11:42

La concentration entre Tamedia et Edipresse pourrait créer ou renforcer une position dominante sur les marchés des lecteurs et des annonces des journaux pour pendulaires, a communiqué hier la Comco dans un communiqué. La commission voit surtout un risque pour les annonceurs qui se verraient imposer un prix plus élevé en raison du manque de concurrence.

La fusion pourrait aussi créer une position dominante dans le domaine de la distribution matinale des journaux en Suisse romande. Pour ces raisons, la Comco a décidé de procéder à un examen approfondi de la concentration. Cette annonce ne surprend pas et n'inquiète pas les concernés. «La procédure est totalement banale et attendue», a expliqué Tibère Adler, directeur général du groupe Edipresse.

«Nous savions que l'examen serait approfondi et qu'il pourrait durer cinq mois. Nous n'en sommes qu'au premier mois». Un point de vue entièrement partagé par Tamedia.

La Comco confirme le calendrier: «Nous avons reçu le dossier début juin. Nous nous prononcerons en novembre au plus tard», a expliqué Patrik Ducrey, le porte-parole. Tamedia envisage de racheter en trois phases le 100% des actions de Presse Publications SR SA (PPSR) à Edipresse. PPSR regroupe l'essentiel des activités suisses du groupe Edipresse.

La fusion créera l'un des plus grands groupes de médias en Suisse, auquel appartiendront entre autres les quotidiens «Tages-Anzeiger», «Berner Zei-tung», «Le Matin», «24 Heures», les télévisions «TeleZüri» et «TeleBärn» ainsi que les stations de radio «Radio 24» et «Capital FM».

Cette concentration impliquera la disparition de l'un des deux gratuits romands, avaient averti les deux groupes lors de l'annonce du rachat le 3 mars dernier.

Le chiffre de 20 licenciements avait alors été avancé. «Au final, cela devrait être nettement moins» en raison des départs naturels et des perspectives de réintégration dans le groupe, estime Christoph Zimmer, porte-parole de Tamedia. /ats

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