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Le Conseil fédéral refuse d'interdire les salaires en euros

Le Conseil fédéral juge exagéré le versement des salaires en euros pour compenser la force du franc. Il n'est cependant pas prêt à interdire cette manière de faire, comme le demandent deux motions de conseillers nationaux. Il l'écrit dans sa réponse publiée aujourd'hui.

16 sept. 2011, 15:45

Dans certains cas comme celui des personnes travaillant à l'étranger, le versement de salaires dans d'autres monnaies que le  franc est même souhaitable, ajoute le Conseil fédéral pour justifier son rejet. Une interdiction pourrait même être contraire aux intérêts des travailleurs selon la situation.

A côté des conseillers nationaux Corrado Pardini (PS) et Meinrado  Robbiani (PDC), le syndicat Unia a demandé d'interdire aux entreprises suisses de verser les salaires en devise étrangère. Il a récemment remis au gouvernement une pétition en ce sens munie de 1800 signatures récoltées dans la branche des machines et de la métallurgie.

Le ministre de l'économie s'est déjà exprimé sur le sujet. Le paiement des salaires en euros ne peut être que «l'ultime soupape», a déclaré Johann Schneider-Ammann en précisant devant la presse qu'il attendait des employeurs qu'ils respectent au maximum les intérêts des employés.

Selon le Conseil fédéral, le droit en vigueur limite la latitude des employeurs. Le versement des salaires en monnaie étrangère ne les libère pas de leur obligation de respecter les salaires minimums fixés dans les conventions collectives de travail. Dans des cas abusifs et répétés de sous-enchère salariale, il est possible de demander l'extension facilitée d'une CCT ou l'édiction d'un contrat-type.

Partageant l'avis d'Unia, le gouvernement estime en outre que verser des salaires en euros aux frontaliers enfreint les accords bilatéraux, qui interdisent toute discrimination. Il rappelle qu'il a décidé de combler les lacunes légales dans l'exécution des mesures d'accompagnement de ces accords, notamment en introduisant une sanction en cas de non-respect du contrat-type fixant des salaires minimaux impératifs. /ats

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