Au pied des Alpes bernoises, ce laboratoire travaille en toute discrétion depuis près d’un siècle. Les scientifiques étudient, ici, les pires scénarios: accident nucléaire, attentat à la bombe sale, épidémie de virus mortel, pollution chimique, etc. Difficile d’imaginer, en arrivant à Spiez, que ces bâtiments en béton, entourés d’une simple clôture surmontée de barbelés, abritent les souches et les matières les plus dangereuses au monde.
Pas de mirador, de chiens de garde ou de patrouilles armées. Chez les experts du risque, on ne donne pas dans le «spectacle». Un employé fédéral contrôle notre identité à l’entrée principale, avant que nous rencontrions Andreas Bucher, membre du comité de direction. Voilà deux mois que nous sollicitions ce rendez-vous.
Apaisement avec la Russie
Habitué à l’ombre, le laboratoire s’est retrouvé depuis septembre sous les projecteurs, et au cœur des récentes tensions diplomatiques entre Berne et Moscou. Deux agents secrets russes sont soupçonnés...