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La crise politique s'enfonce dans la violence

26 nov. 2008, 04:15

La crise politique en Thaïlande a connu hier une sérieuse escalade avec la fermeture de l'aéroport international de Bangkok. Des affrontements entre partisans et adversaires du gouvernement ont fait au moins onze blessés, dont huit par balles.

Pour la seconde journée consécutive, des milliers d'opposants d'obédience royaliste ont multiplié les actions pour paralyser l'activité gouvernementale et faire tomber rapidement le premier ministre élu Somchai Wongsawat, beau-frère du dirigeant déchu Thaksin Shinawatra.

L'opération la plus spectaculaire s'est déroulée dans la soirée lorsque des manifestants antigouvernementaux ont pris d'assaut le terminal de l'aéroport international Suvarnabhumi par où transitent chaque année des millions de touristes étrangers. L'aéroport a été fermé indéfiniment. «Des vols seront redirigés vers Chiang Mai (nord), Phuket (sud) ou d'autres aéroports», a précisé une porte-parole de l'autorité chargée des aéroports de Thaïlande (AOT).

«Notre but est de fermer l'aéroport de Suvarnabhumi jusqu'au départ de Somchai», a dit Parnthep Pourpongpan, porte-parole de «l'Alliance du peuple pour la démocratie» (PAD), en se référant au premier ministre Somchai Wongsawat.

Des embouteillages avaient été signalés plus tôt sur des routes menant à l'aéroport international, alors que plus de 2000 opposants avaient commencé à encercler le complexe, selon la police.

Ailleurs dans Bangkok, des opposants ont ouvert le feu sur des partisans du gouvernement et ont utilisé des barres de fer lors d'affrontements qui ont fait au moins onze blessés, selon la police et un hôpital. La police a précisé que huit blessés avaient été atteints par des balles tirées par des manifestants antigouvernementaux et qu'une victime était dans un état grave. Des images de télévision ont montré deux hommes, portant des brassards jaunes, en signe d'allégeance au roi, tirant avec des pistolets. D'autres activistes, vêtus de T-shirts jaunes, s'en sont pris à des adversaires à coups de barres de fer.

La PAD, qui organise depuis six mois des manifestations antigouvernementales, a dit avoir été préalablement attaquée à coups de pierres et de planches. Peu avant ces incidents, l'armée avait réaffirmé qu'elle n'avait pas l'intention de s'emparer du pouvoir. /ats-afp-reuters

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