Le texte exige que l'interruption de grossesse et la réduction embryonnaire soient radiées des prestations de l'assurance maladie de base. La loi pourrait prévoir de rares exceptions, notamment en cas de viol ou lorsque la vie de la femme enceinte est en danger.
«L'avortement n'est pas une maladie; l'assurance se doit de protéger la santé et non la destruction de la vie», a jugé le conseiller national Peter Föhn (UDC/SZ). A l'instar de leurs homologues américains, les milieux anti-avortement suisses s'attaquent au financement public dans l'espoir de réduire le nombre d'IVG.
D'après le comité, la mise en uvre de l'initiative permettrait d'économiser quelque 20 millions de francs par an. Des chiffres remis en cause par les femmes socialistes, qui, citant santésuisse, parlent de 7 à 10 millions (0,02% des coûts de la santé).
La fin du remboursement de l'IVG par l'assurance obligatoire mettrait en danger la santé des femmes, a averti l'Association des professionnels de l'avortement et de la contraception (Apac) dans un communiqué.
«Avec sa réglementation libérale et respectueuse de la femme», la Suisse a atteint un taux d'avortement parmi les plus bas du monde. Il atteint 6,4 IVG pour 1000 femmes de 15 à 44 ans, selon Apac. /ats