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Caisse unique: la droite lance la fronde contre l'initiative de la gauche

UDC, PLR, PDC, PBD et Vert'libéraux estiment que la Suisse bénéficie d'un très bon système de santé. Ils ont sont entrés mardi en campagne pour contrer la caisse unique.

24 juin 2014, 12:30
Stethoscope in a doctor's pocket during a meeting at the clinic in Flawil in the canton of St. Gallen, Switzerland, pictured on June 25, 2009. The Clinic Flawil is the acute care hospital of the Cantonal Hospital St. Gallen enterprise. (KEYSTONE/Gaetan Bally)  

Stethoskop in der Tasche eines Arztes waehrend einer Sitzung im Krankenhaus in Flawil im Kanton St. Gallen, aufgenommen am 25. Juni 2009. Das Spital Flawil ist das Akutspital des Unternehmens Kantonsspital St. Gallen. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les partis de droite sont entrés mardi dans l'arène pour contrer la caisse maladie publique. L'acceptation de l'initiative de gauche, le 28 septembre, ne diminuerait ni les coûts de la santé ni les primes, selon eux. Elle sonnerait en outre le glas de la diversité, de l'innovation et de la qualité.

La Suisse bénéficie d'un très bon système de santé. Forts de cet avis, UDC, PLR, PDC, PBD et Vert'libéraux défendent le statu quo. Même si les primes ne cessent d'augmenter, les assurés peuvent influencer leur facture en décidant d'une franchise plus ou moins élevée et d'un modèle alternatif.

L'initiative pour une caisse unique fait du neuf avec du vieux, a critiqué le conseiller aux Etats Urs Schwaller (PDC/FR) lors d'une conférence de presse. Le peuple a déjà refusé à deux reprises des propositions similaires tendant vers une "médecine étatique".

"Il est politiquement irresponsable de mettre en danger la haute qualité de notre système de santé et plus particulièrement la liberté de choix avec l'introduction d'une caisse unique", a estimé le démocrate-chrétien.

Baisse des coûts

D'autant que jusqu'à présent, la prétendue baisse des coûts du système de santé publique avancée par les auteurs de l'initiative n'a guère été prouvée, a renchéri le conseiller aux Etats Alex Kuprecht (UDC/SZ). Le potentiel d'économie serait de 3%, d'après les calculs de Thomas Heiniger, président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé.

Certes, le système actuel des régions de primes a besoin d'être largement amélioré, a reconnu le libéral-radical zurichois. Mais en tendant vers sa suppression, l'initiative jette le bébé avec l'eau du bain, d'après lui. Les petits cantons ruraux connaîtront une forte hausse des primes. Les directeurs romands de la santé ne partagent pas tout cet avis.

Système de santé menacé

La conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC/GE) a appelé à ne pas faire les mêmes erreurs que les pays voisins, en détaillant les dettes de la sécu française ou de son pendant autrichien. Une caisse unique détentrice d'un monopole ne serait plus contrainte, faute de concurrence, d'offrir un service rapide et efficace: le remboursement des factures, par exemple, serait ralenti.

Les patients auraient "autant de marge de marge de manoeuvre qu'un poisson rouge dans un bocal", a lancé la démocrate du centre. Pour elle, même le libre choix du médecin serait menacé.

Dans le système actuel, un accès rapide et sûr à des soins médicaux de base et de haute qualité est garanti à tout un chacun, a ajouté la conseillère aux Etats Karin Keller-Sutter (PLR/SG). Selon elle, la Suisse ne connaît pas de médecine à deux vitesses.

5 millions pour la campagne

La campagne du comité de droite ciblera différemment les trois régions du pays, pour tenir compte des différentes visions du problème. "Cinq millions de francs seront investis", a précisé Urs Schwaller.

En Suisse romande, les affiches et les annonces montreront une foule mise en boîte sous le slogan "tous dans le même caisse?". En Suisse alémanique, le concept mise sur un patient devenu anonyme, alors qu'au Tessin, l'assuré est pris dans une trappe à souris.

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