daniel droz
Impatients, serrrés comme des sardines, ils trépignent devant l'entrée. Prêts à bondir au moment où les portes s'ouvriront. Ils sont des centaines. Des VIP invités. Pour cause. Ils sont milliardaires ou millionnaires. Certains représentent des fondations. Les musées publics, eux, sont aujourd'hui fauchés. Tout ce petit monde est ici pour acheter. Acheter les oeuvres des artistes exposées dans les galeries présentes à Art Basel. Précieux sésame en mains, ces acheteurs, triés sur le volet, ont le privilège de découvrir la foire deux jours avant le public.
"Ici, on ne peut pas réserver les oeuvres à l'avance. Il faut venir et confirmer" , explique un habitué. Certains viennent en voiture depuis l'Allemagne ou la France voisine, d'autres en train ou en jet privé. "Le but fondamental reste le même" , énonce Marc Spiegler, directeur de l'événement. "Art Basel est une plate-forme pour les galeries, les artistes et les collectionneurs."...