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Cuche puissance 10

Didier Cuche a commencé sa saison de la plus belle des manières en remportant, hier, le géant de Sölden. Il a devancé Ted Ligety et Carlo Janka pour fêter sa dixième victoire en Coupe du monde.

26 oct. 2009, 09:27

Des mille façons de commencer une saison de Coupe du monde, Didier Cuche (35 ans) a choisi la plus belle. Celle qui consiste à ne laisser personne aller plus vite que soi. Le Neuchâtelois a décroché, hier à Sölden, sa dixième victoire sur le circuit, la troisième en géant après ses triomphes à Adelboden (2002) et Sestrières (2009). Il a aussi biffé une première ligne sur sa liste ultime de commissions. Il n'était encore jamais sorti premier de tablée lors de l'apéritif autrichien. «Cela ne change pas de l'année passée», nuance-t-il. «Surpris moi-même de ma performance en seconde manche, j'avais alors déjà savouré ma 2e place comme une victoire!»

Didier Cuche s'est imposé avec 0''60 d'avance sur l'Américain Ted Ligety (3e en 2008) et 0''95 sur le Grison Carlo Janka. Trois autres Suisses se sont classés dans les points: Marc Berthod (15e), Sandro Viletta (17e) et Silvan Zurbriggen (20e). Sixième le matin, Aksel Lund Svindal a connu l'élimination l'après-midi.

Ce géant de Sölden, où chacun se jauge et se juge, a dégagé une première évidence: les cracks du cirque blanc peuvent craindre pour leurs cuissots dodus. Depuis 2007, Didier Cuche n'est jamais rentré bredouille de sa partie de chasse hivernale. Il n'est plus un braconnier qui se contente d'une belle prise occasionnelle. Sensible mais pas sans but, il cartonne avec la régularité et la précision de Guillaume Tell.

Le skieur des Bugnenets a démarré la saison olympique sur les chapeaux de roues, et il a déjà mis ses pneus d'hiver. Cela ne pèsera peut-être plus très lourd en mars après les finales de Garmisch, mais il est le premier leader - général et géant - de la Coupe du monde. Même si son 4x4 n'a que trois vraies roues motrices (descente, super-G, géant), il n'est pas interdit de rêver à une belle histoire qui durerait un peu, beaucoup, passionnément...

Meilleur temps de la manche initiale, Didier Cuche n'a pas tremblé lors de son second passage, malgré une bouffée de chaleur sur le haut. «Je n'ai pas trop eu le temps d'y penser, je me suis vite relevé. J'étais prêt à me battre sur un parcours que je savais défoncé. Malgré l'envie d'y aller à fond, il aurait été idiot de trop risquer et de prendre le risque de sortir.» Pointé à un centième de Ligety avant la dizaine de portes piquetées sur le plat, le Neuchâtelois a mis le turbo et laissé sur place l'Américain. «J'ai attrapé une bonne ligne qui m'a permis de garder ma vitesse. C'est sur le bas que je vais chercher la victoire.»

Le Vaudruzien se voyait fort à l'entraînement, et le constat n'a pas été différent en course. «C'est bien de concrétiser ses performances en compétition, cela évite de réfléchir à des choses inutiles», lâche-t-il. «Physiquement, je me sens solide. Je n'ai ressenti aucune brûlure dans les cuisses, malgré les 1'10'' de course et l'altitude (réd: de 3050 à 2690 m). J'étais focalisé sur ce que j'avais à faire. Mes trois belles dernières saisons m'aident à être décontracté. Je n'ai plus l'impression d'avoir besoin de prouver quoi que ce soit. Si je skie comme je sais le faire, je me retrouve dans les premiers rangs. Sinon, je sais que je pourrai me rattraper lors de la course suivante.»

Son prochain rendez-vous sera la descente de Lake Louise le 28 novembre. Une pause forcée (repos, condition physique, peut-être un peu de ski) qui ne lui fait ni chaud ni froid. «Quand on réussit bien ici, c'est égal. C'est quand on tombe de cheval qu'il faut remonter tout de suite en selle!» /PTU

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