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Une autre opinion sur le retour du loup en Valais

03 déc. 2008, 10:16

Le retour du loup en Suisse ne doit peut-être pas grandchose à la nature. C'est du moins l'avis de deux chasseurs qui ont publié un ouvrage pour dire leurs doutes, donner un autre éclairage et susciter le débat.

Les deux auteurs, Narcisse Seppey, ancien chef du Service cantonal valaisan de la chasse, et Charly Sierro, membre du comité de ChasseSuisse, ont ausculté de nombreux rapports, expertises, conférences pour étayer leur ouvrage. Ils estiment que le peuple suisse a été grugé.

Les promoteurs du loup parlent de retour naturel. Les auteurs en doutent. Une enquête de la Direction de la Nature et des Paysages (DNP) français a démontré en 1990 qu'il y avait eu plus de 40 lâchers clandestins de diverses espèces, dont des loups, depuis 1950.

Un premier couple de loups est observé en 1992 dans le Mercantour français. Rien ne prouve qu'il ait été clandestinement réintroduit. Mais les auteurs relève que c'est à l'automne de la même année qu'un couple de loups est aussi observé en Valais.

Les auteurs ne croient pas à une coïncidence, pas plus qu'à une prétendue origine italienne du loup. Ils citent deux scientifiques transalpins, partisans du loup, qui doutent d'une migration naturelle. Ils parlent d'introduction de loups provenant de populations méridionales.

Pour les spécialistes italiens, la migration de couples de loups aurait dû laisser des traces de prédation dans les territoires par lesquels ils sont passés. Or ils auraient traversé la Ligurie sans faire le moindre dégât avant de s'installer dans le Mercantour.

Pour les spécialistes italiens, ces loups ne viennent pas des Appenins mais d'élevages de loups du centre et du nord de l'Europe. Et ils ont aussi colonisé le nord de l'Italie, peut-être même après leur installation en Valais.

L'objectif du livre n'est pas de dire si le loup est souhaitable ou pas, «mais de dire la vérité», a déclaré Narcisse Seppey. Les deux auteurs admettent que leur ouvrage est un pavé dans la mare, mais ils veulent justement susciter le débat.

«Quelle vallée valaisanne peut supporter une meute de huit à dix loups?», questionne Narcisse Seppey. Pour se nourrir, la meute doit prélever 600 à 800 animaux par année, un tribut que les deux chasseurs estiment trop lourd. La semaine dernière, le WWF suisse estimait à neuf le nombre de loups actuellement en Suisse. /ats

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