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Année record pour les films suisses

10 déc. 2010, 12:23

L'année 2010 touche à sa fin et le cinéma suisse tire un bilan plutôt satisfaisant. Pas moins de 82 films helvétiques ont été lancés sur le marché: un record. Ils devraient totaliser 700 000 entrées sur le marché national. Un résultat meilleur qu'en 2008 et 2009. La part de marché des films indigènes en Suisse grimpe à 5,1%, contre 3,5% il y a un an. Dix ans plus tôt, ce taux était de seulement 2,4%. En 2006, il a crevé le plafond, avec 9,6%, grâce au triomphe de la comédie alémanique «Les mamies ne font pas dans la dentelle» de Bettina Oberli.

Par comparaison aux décennies prédécentes, les années 2000 représentent un «saut quantique» pour le cinéma suisse, se réjouit Laurent Steiert, chef intérimaire de la section cinéma à l'Office fédéral de la culture. Au moins seize productions helvétiques ont dépassé les 10 000 entrées dans les cinémas suisses en 2010. Le documentaire «Cleveland contre Wall Street» du Vaudois Jean-Stéphane Bron a totalisé quelque 25 600 entrées. Le film d'horreur alémanique «Sennentuntschi», sorti uniquement outre-Sarine pour l'instant, a lui déjà récolté 140 000 entrées. Le distributeur n'a pas encore décidé si le film sortira dans les salles romandes, a indiqué Madeleine Wohlfahrt, porte-parole de Walt Disney en Suisse.

Les succès des dernières années peuvent être attribués à l'augmentation du crédit du cinéma de la Confédération, ainsi que des aides financières de plusieurs cantons et fondations. Ces nouveaux moyens ont permis l'apparition d'une nouvelle génération de réalisateurs en Suisse.

Dans un avenir proche, il n'est toutefois pas question que l'Office fédéral devienne plus généreux. Cette situation n'a pas découragé les quelque 50 candidats au poste de directeur de la section cinéma. Le successeur de Nicolas Bideau devrait être choisi au printemps.

En raison de l'augmentation constante du nombre de films proposés, suisses et étrangers, les établissements d'une seule salle se retrouvent en mauvaise posture, relève par ailleurs Laurent Steiert. De nombreux petits cinémas locaux craignent pour leur survie. Laurent Steiert évoque même une «vague de fermetures». Il est difficile de lutter contre la tendance, souligne-t-il. «Nous ne pouvons pas sauver de cinémas». Une aide est néanmoins prévue pour permettre aux petites exploitations de passer à la projection numérique. /ats

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