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Un combat toujours nécessaire

08 mars 2011, 08:59

Le temps de lire cet édito, sept petites filles auront été excisées à travers le monde, deux mères seront mortes en couches et huit bébés filles auront été tués. En deux minutes. Journée internationale de la femme ou pas.

«Célébrer» le 8 mars conserve toute sa raison d'être, même si, pour la première fois cette année, le Conseil fédéral est à majorité féminine. Car le combat pour l'égalité des sexes est bien loin d'être gagné sur le plan international. Dans de nombreux pays, les femmes sont encore considérées comme des bêtes de somme ou des jouets sexuels. C'est pour elles, en premier lieu, que la Journée internationale de la femme doit continuer d'exister.

En Suisse, les enjeux sont différents, et surtout économiques. Les inégalités salariales sont au c½ur des revendications des féministes du XXIe siècle. A juste titre: comment expliquer que les femmes gagnent, aujourd'hui encore, 20% de moins que leurs collègues masculins, et ceci à travail égal? Et que répondre à ce petit garçon qui, l'autre jour, dans un supermarché neuchâtelois, demandait à sa mère pourquoi il n'y avait, aux caisses, que des femmes...?

Mais la Journée du 8 mars doit aussi jouer un rôle préventif. Trop de jeunes filles continuent d'accepter sans sourciller ce statut de femme-objet contre lequel leurs mères (voire même leurs grands-mères) sont descendues dans la rue. Un seul exemple, d'actualité, le Salon de l'auto: n'y a-t-il pas moyen, en 2011, cent ans après la première marche contre l'exploitation des femmes, de mettre en valeur une voiture autrement qu'avec une fille en minirobe à ses côtés?

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