Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Retrouver la flamme

L'équipe d'Ottmar Hitzfeld doit faire le plein de points lors de sa double confrontation contre la Moldavie. Stephan Lichsteiner connaît le prix à payer.

26 mars 2009, 10:50

La mascarade face au Luxembourg aura au moins eu un mérite: réapprendre l'humilité à une équipe de Suisse repue de grands événements. Deux Euros, une Coupe du monde et des paillettes qui finissent par alourdir les crampons. Les affres de la campagne de qualification pour l'Afrique du Sud, dans le groupe le moins coté de la zone Europe, ont vite fait de rattraper la sélection d'Ottmar Hitzfeld. Après avoir soulevé un intérêt populaire hors du commun à travers tout le pays avant «son» Euro, l'équipe de Suisse est sagement rentrée dans le rang. La suite du menu, même si elle n'est pas totalement indigeste, n'a rien d'alléchant.

Depuis l'automne dernier, le quotidien de l'équipe de Suisse se nomme Lettonie, Luxembourg ou Moldavie, autant d'adversaires ennuyeux contre lesquels tout autre résultat qu'une victoire résonne comme un fiasco. Hier matin sur la pelouse de Freienbach, les joueurs helvétiques ont touché quelques ballons et mangé des flocons avec une idée fixe: engranger six points, soit l'équivalent de deux victoires face à la Moldavie (match aller samedi à Chisinau, retour mercredi à Genève). Une autre issue ferait vilain dans le paysage et hypothéquerait grandement les chances de qualification de l'équipe de Suisse.

«Six points. Dans notre situation, il serait inimaginable de miser sur un scénario différent. Bien sûr que nous avons la pression. Mais elle fait du bien. Elle signifie que nous sommes toujours dans le coup pour l'Afrique du Sud.»

De retour aux affaires après une blessure au pied qui l'a privé du match contre la Bulgarie, Stephan Lichtsteiner ne se focalise pas sur le nom de l'adversaire. «Franchement, je ne connais pas grand-chose de cette équipe. Mais l'essentiel est ailleurs. C'est notre propre prestation qui nous intéresse. On sait qu'en livrant des matches pleins, on a de fortes chances de repartir avec deux victoires. Contre les plus grosses équipes, il faut peut-être soigner un peu plus les détails tactiques. Contre la Moldavie, l'état d'esprit et l'envie seront sans doute décisifs, même si Ottmar Hitzfeld ne laissera aucun détail technique au hasard.»

Reste qu'au regard des prestations en dents de scie de l'équipe nationale depuis l'arrivée du sélectionneur allemand, personne n'est rassuré sur le mental de ce groupe. Trouvera-t-il les ressources pour ne pas aborder le rendez-vous de Chisinau en dilettante? Pour éviter la peau de banane, le souvenir douloureux du Luxembourg devrait lui être utile. Si Stephan Lichtsteiner évite le refrain sur les «petites équipes», il n'en pense pas moins. «Une Suisse à 80% ne peut pas battre grand-monde. Voilà pour la leçon à tirer de la défaite face au Luxembourg. C'est juste dommage d'avoir eu besoin de cet apprentissage pour s'en rendre compte.»

Après des débuts internationaux en novembre 2006 contre le Brésil, l'ex-Lillois (19 sélections) a conforté son statut de titulaire sous l'ère Hitzfeld. Samedi au coup d'envoi, le Lucernois occupera le flanc droit de la défense. «On ne peut pas se permettre d'aborder cette rencontre autrement qu'avec le couteau entre les dents. Le reste est une histoire de confiance. A titre personnel, je fais une bonne saison en Italie. Et de la confiance, je n'en manque pas.» /VIC

Votre publicité ici avec IMPACT_medias