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Le successeur d'Yvan Perrin sera Laurent Favre

Le PLR Laurent Favre a été élu au Conseil d'Etat avec 67,7% des suffrages. Il dépasse largement l'UDC Raymond Clottu, Thomas Wrobleski et le dissident UDC Karim-Frédéric Marti.

28 sept. 2014, 14:00
Le PLR Laurent Favre, a droite, est félicité par le conseiller d'Etat Laurent Kurth à son arrivée au château de Neuchâtel.

Sans surprise, le PLR Laurent Favre succède à l'UDC Yvan Perrin au Conseil d'Etat neuchâtelois. Il a récolté 34'427 voix dimanche à l'élection complémentaire, soit bien plus que la majorité absolue de 25'402 nécessaire pour passer au premier tour.

Laurent Favre a laissé loin derrière lui le candidat UDC Raymond Clottu, qui a enregistré 8441 suffrages. Quant à Thomas Wroblevski, qui s'affichait comme le «candidat du vote blanc», il en a glané 5458. Karim-Frédéric Marti, aussi membre de l'UDC mais candidat hors-liste, a récolté 2477 votes.  La participation a atteint 40,22%.

Le PLR récupère donc l'un des deux sièges qu'il a perdus en 2013. La gauche, majoritaire au Conseil d'Etat, n'a pas revendiqué le fauteuil qui était devenu vacant après la démission de l'UDC Yvan Perrin en juin pour cause d'épuisement.

Laurent Favre était le grand favori. Alors qu'Yvan Perrin avait été élu en 2013 en récoltant beaucoup de voix hors de son parti, les observateurs de la vie politique jugeaient que Raymond Clottu n'y parviendrait pas. Et en effet, il est resté en dessous de 17% des voix tandis que le vainqueur, qui bénéficiait de soutien hors du PLR, en a gagné près de 68%.

«Les Neuchâtelois en ont eu marre des guerres partisanes et ont donc voulu une décision rapide», a commenté Raymond Clottu. Ce dernier estime que son adversaire a profité d'un fort soutien médiatique.

«On espérait passer au premier tour. Tout ce qui dépasse 60%, pour nous, c'est du bonus», a souligné de son côté Laurent Favre. Ce résultat est selon lui «l'expression d'une population qui a besoin de stabilité, de rassemblement et de construction, au-delà des régions et au-delà des partis politiques».

Le nouveau conseiller d'Etat se réjouit de rejoindre un gouvernement «solide», et de relever les défis du canton, notamment dans les transports en matière de routes nationales et de RER neuchâtelois. A cet égard, il estime avoir créé un réseau utile sous la Coupole fédérale.

Fils d'agriculteur et ingénieur agronome HES, Laurent Favre est au Conseil national depuis 2007. A 41 ans, ce Neuchâtelois originaire du Val-de-Travers, considéré comme un politicien consensuel, n'a jamais siégé au sein d'un exécutif. Il renonce à son mandat à Berne à la suite de son élection au gouvernement cantonal.

Le libéral-radical se défend contre l'image un peu lisse que lui prêtent certains observateurs. Il souligne être connu comme quelqu'un qui sait diriger des équipes et des projets, et affirme qu'il sait trancher.

Laurent Favre devrait en principe entrer en fonction après son assermentation par le Grand Conseil le 4 novembre. Le conseiller d'Etat Laurent Kurth se réjouit que le gouvernement se retrouve bientôt au complet. Il assure ne pas craindre un clivage idéologique après la perte, par l'UDC, d'un représentant au Conseil d'Etat.

 

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