Le chasseur de Noiraigue Jean-Claude Righetti n'est pas parvenu à convaincre le Tribunal de police, qui l'a finalement condamné à 600 francs d'amende pour avoir nourri des sangliers et tiré des fusées éclairantes en début d'année dans la réserve du Creux-du-Van (lire nos éditions du 8 septembre et 6 octobre).
Le chasseur, qui dit avoir agi de la sorte pour éviter que les sangliers ne se fassent abattre par les gardes-faunes, avait été condamné par ordonnance pénale à une amende de 1000 francs le 31 mai dernier pour infractions à la Loi fédérale sur la chasse et la protection des mammifères, ainsi qu'à l'Ordonnance concernant les districts francs fédéraux. Une condamnation contre laquelle il avait recouru, d'où sa comparution devant le tribunal.
Le juge s'est montré plus clément puisqu'il n'a retenu que l'infraction à l'Ordonnance concernant les districts francs fédéraux et non pas celle à la Loi fédérale sur la chasse. Si l'amende est légèrement moins salée, il faut néanmoins y ajouter les frais de la cause qui s'élèvent à 1000 francs.
Le juge a justifié son verdict en relevant qu'il n'avait pas été convaincu par les explications du prévenu, qui apparemment voulait décider par lui-même de la manière dont il fallait s'occuper des sangliers.
«Le tribunal ne doute pas que Monsieur Righetti est un amoureux de la nature comme il le prétend, mais il a entravé le travail des gardes-faunes en agissant de la sorte. En ce qui concerne les méthodes de régulation utilisées par ces derniers et décriées par le prévenu, il n'appartient pas au tribunal de préconniser une méthode plutôt qu'une autre. Toutefois, sa culpabilité n'est pas si grave que ça, il s'agit de sa première condamnation, il faut simplement qu'il évite de recommencer.»
«De la tuerie»
Jean-Claude Righetti a pour sa part d'ores et déjà annoncé qu'il allait faire recours contre ce jugement. «Mon but est de prouver que ce que j'ai fait était un devoir. Je veux que les gens sachent tout ce qui se passe, je vais mettre à jour les pratiques des gardes-faune. Ce qu'ils font n'a plus rien à voir avec de la régulation, c'est de l'élimination, de la tuerie.»