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Le virus ne passera pas

Les cadres de la protection civile ont testé hier un poste de désinfection tel qu'il serait installé si un élevage neuchâtelois était contaminé. L'automne risque d'être chaud Combinaisons blanches, masques à filtre et gants jaunes: les cadres des groupes d'intervention de la protection civile étaient au front, hier à Couvet, pour tester l'un des postes de désinfection dont s'est dotée l'Organisation catastrophe neuchâteloise (Orcan). Postes qui pourraient être installés si des cas de grippe aviaire touchaient des élevages de volaille neuchâtelois. «J'espère que ce ne sera jamais le cas, soupire le vétérinaire cantonal, Pierre-François Gobat, mais je crains fort le retour des oiseaux migrateurs, cet automne.»

27 juin 2006, 12:00

Car si l'Europe occidentale tremble davantage, ces derniers temps, aux vols de ballons ronds que de canards sauvages, les pays de l'Est continuent de regarder mourir leurs poules: «Il y a une forte progression dans les élevages de Roumanie ou de Turquie», constate Pierre-François Gobat. Qui rappelle pourtant cette vérité: aux 250 millions de volailles contaminées par le H5N1, comme on appelle le virus, il faut opposer 250 morts d'homme, en Asie, où la promiscuité entre villageois et volatiles est totale.

En Suisse, la population ne court donc aucun risque. Mais il faut absolument protéger les élevages, épargnés jusqu'ici: les cas décelés à Genève et près du lac de Constance concernaient des oiseaux sauvages.

600 hommes sur le qui-vive

Si une exploitation neuchâteloise était touchée, cependant, le canton est prêt à faire face, avec abattage et élimination de toutes les volailles et délimitation d'un périmètre de sécurité. L'installation de postes de désinfection ne se fera qu'après une pesée d'intérêts, vu les embouteillages qui se formeraient rapidement sur les routes importantes. Sans parler de la mobilisation en personnel: «Avec trois barrages à exploiter durant 30 jours, il nous faudrait un effectif de 600 hommes», calcule Claude Gaberel, chef des opérations Orcan. D'où l'importance d'une formation rapide par les cadres de la PC.

Interpellation des véhicules, nettoyage des roues, passage dans une fosse et désinfection avec un produit résistant au froid: tous se sont prêtés au jeu avec sérieux et efficacité. Sachant que le risque principal qu'ils encourent, dans ce genre de situation, n'est évidemment pas de contracter le H5N1. Mais bien se faire faucher par une voiture folle ou de se blesser en manipulant un appareil. Homme en blanc averti en vaut deux... / FRK

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