Dimanche 19 février, 7 heures du matin: la Suédoise Emma Johansson se connecte à Twitter. Stupéfaction: près de 800 messages l’y attendent. Un tweet, envoyé la veille, aurait-il fait le succès soudain et exceptionnel de cette quadragénaire, simple bibliothécaire dans la ville de Borås, au sud du pays? Pas du tout. Ce compte Twitter, ce n’est pas le sien: il s’agit d’@sweden, le premier compte Twitter d’un pays confié à ses citoyens.
Emma Johansson découvre vite la raison de tous ces messages, qui perdureront toute la journée: la veille, Donald Trump, alors en conférence sur la crise des réfugiés et l’insécurité dans le monde, a évoqué un attentat en Suède qui n’a jamais eu lieu.
La déclaration déclenche un tollé, avant d’être tournée en ridicule sur le réseau social à l’oiseau, sous les hashtags #lastnightinsweden (la nuit dernière en Suède) et #SwedenIncident (l’incident en Suède).
Emma Johansson, elle, doit gérer...