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Le Conseil d'Etat neuchâtelois évoque le "drame humain" que vit Yvan Perrin

C'est sous le titre "le bon fonctionnement des institutions est assuré" que le Conseil d'Etat neuchâtelois, qui s'est réuni ce matin, communique ce vendredi matin sur l'absence d'Yvan Perrin. Le gouvernement évoque un "drame humain".

13 juin 2014, 09:24
Les quatre ministres restants se sont réparti les dossiers d'Yvan Perrin.

Le Conseil d'Etat neuchâtelois a décidé de se répartir les dossiers d'Yvan Perrin pour assurer le fonctionnement des institutions durant l'hospitalisation de l'élu UDC. Dans son communiqué, il n'évoque ni une éventuelle démission du ministre ni ne lui fixe un délai pour son retour.

Le gouvernement, qui a siégé en séance extraordinaire vendredi, dit prendre acte du retour en clinique d'Yvan Perrin. Il l'assure de sa compassion "pour le drame humain qu'il est en train de vivre". Les quatre conseillers d'Etat ont adressé un message de soutien à leur collègue vendredi.

Le citoyen de La Côte-aux-Fées a été hospitalisé pour une durée indéterminée dans une clinique à la suite d'une dépression. Le chef du Département du développement territorial avait repris ses activités le 22 avril après cinq semaines de congé maladie en raison déjà d'un burn-out. ll avait ensuite reconnu que sa convalescence n'était pas aussi rapide qu'il le souhaitait.

Répartition des dossiers

Comme lors de la précédente absence de leur collègue, les quatre membres du gouvernement ont décidé d'une nouvelle répartition des responsabilités et des dossiers. Ceux-ci viennent s'ajouter donc aux compétences actuelles des différents départements, augmentant la charge de travail. Se voulant rassurant, l'exécutif estime que la continuité des missions de l'Etat est ainsi assurée.

Le Conseil d'Etat neuchâtelois affirme avoir la conviction que la rechute d'Yvan Perrin n'entachera pas la dynamique positive dans laquelle le canton évolue depuis plusieurs mois. Pour le reste, il souligne qu'il ne fera aucun autre commentaire.

Rôle de l'UDC

Mise sous pression, l'UDC neuchâteloise va entamer des discussions avec l'élu "afin de pouvoir répondre aux questions et aux attentes des Neuchâtelois". "Pour notre parti, la situation est délicate", a admis son président Hughes Chantraine dans un communiqué.

L'UDC déclare qu'elle devra prendre rapidement des décisions, mais sans céder à la précipitation. Une éventuelle démission entraînerait une élection complémentaire au Conseil d'Etat. Si l'UDC reste seule en lice, cela débouchera sur une élection tacite. Pour le moment, les autres partis politiques n'ont pas dévoilé leurs intentions.

Pas de destitution

La décision de quitter ses fonctions appartient à Yvan Perrin. Le canton de Neuchâtel ne dispose en effet pas encore d'outils pour destituer les élus des exécutifs. Un projet de modification de la constitution et de deux lois doit être soumis au Grand Conseil prochainement. S'ils passent la rampe du parlement, ces changements seront soumis au peuple.

Le Conseil d'Etat entend proposer qu'une destitution ne soit rendue possible qu'à une majorité des trois quarts du Grand Conseil. Mais il estime que cette situation doit rester exceptionnelle.

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