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Une Coupe d'Europe 100% suisse entre le NUC et Schaffhouse

Pour avancer en Coupe d’Europe et atteindre les quarts de finales, le NUC doit battre une équipe suisse, celle de Schaffhouse. Match aller ce jeudi soir 20 décembre à la Riveraine (20h).

20 déc. 2018, 08:09
Martina Halter (3) et au bloc Katerina Holaskova (11) lors du dernier match face à Schaffhouse.

C’est un huitième de finales en Coupe d’Europe complètement inédit. Il ne rassemble aucune équipe européenne, mais deux équipes suisses: Kanti Schaffhouse et les Neuchâteloises du NUC. Une première dans le volley féminin.

Les deux équipes se connaissent bien. La saison dernière, elles ont joué face à face dans toutes les compétitions ouvertes (championnat, play-offs, Coupe de Suisse). En novembre, le NUC l’a emporté dans le championnat en cours. Elles sont au coude à coude. Même les spécialistes les plus aguerris peinent à avancer un pronostic : ils évoquent sans prendre aucun risque un sage 50-50.

«Le fait que les deux équipes jouent souvent l’une face à l’autre n’offre aucun avantage. Cela gomme juste l’effet surprise d’une équipe étrangère, la plupart du temps nouvelle et inconnue», relève Silvan Zindel, ancien coach technique du NUC devenu responsable de la formation des entraîneurs à niveau national. «Par contre, comme en championnat, les Neuchâteloises ont l’avantage du terrain dans ce premier round. Mieux encore, elles ont eu tout le week-end pour préparer cette rencontre, contrairement à Schaffhouse, qui a non joué et perdu  à Guin». 

Avantage financier

S’il n’y a pas de réel avantage sur le terrain, c’est en coulisse qu’il y en a un : cela ne coûtera presque rien au NUC d’aller jouer à Schaffhouse. «Pour les Coupes d’Europe, on ne reçoit aucun financement des associations de volley, qu’elles soient suisses ou européennes. Et notre match à domicile ne permet en général pas de rembourser notre déplacement», précise la présidente du club Jo Gutknecht.

Exemple avec les deux derniers matches de Coupe d’Europe: jouer face aux Espagnoles de Las Palmas a coûté 2000 francs au club. «On a pu trouver des charters et de hôtels intéressants pour les Canaries. Mais pour l’Ukraine, le voyage creusera un trou bien plus profond».

Les chiffres ne sont pas encore arrêtés, mais ces trois jours ont coûté près de 12'000 francs au NUC. Jamais la Riveraine – même pleine à craquer – n’a la capacité de renflouer cet investissement. Et l’ardoise sera sans doute de 7000 à 8000 francs, selon Joe Gutknecht.

Pas besoin d’avion

Jouer face à Schaffhouse, c’est donc  un avantage financier important. «On ne sait pas encore si nous irons dormir là-bas avant le match du 23 janvier 2019. On verra ça plus tard, mais je n’en suis vraiment pas sûre que cela soit nécessaire. Dans tous les cas, il n‘y aura pas d’avion», enchaîne Joe Gutknecht en rigolant.

De leurs côtés, les filles de Schaffhouse ont choisi de ne rien économiser. Elles ont appliqué les codes des Coupe d’Europe pour venir disputer ce huitième de finales à Neuchâtel. Elles sont arrivées ce mercredi après-midi, alors que d’habitude, pour un matche de championnat, elles arrivent le jour-même. Mais le NUC n’a pas géré leur accueil. Il les a laissé s’organiser seules, contrairement à ce que le club aurait fait si l’équipe européenne du jour était venue d’un autre pays...

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