Intégration sociale et professionnelle des migrants: voilà le principal objectif du Programme d’intégration cantonal 2018-2021 (PIC) que le Canton vient de ratifier avec la Confédération. Quatre ans durant lesquels de nouvelles mesures spécifiques seront mises en place pour soutenir les personnes migrantes qui en auraient besoin, en plus de ce qui est déjà proposé par les associations ou les institutions publiques.
«A titre d’exemple, les nouveaux arrivés pourront bénéficier de renseignements, en français ou dans leur langue natale, sur les us et coutumes du pays et sur notre système social. L’idée est de leur faire connaître tout ce qui leur serait utile et qu’ils ignoreraient en arrivant en Suisse», explique Céline Maye, déléguée cantonale aux étrangers.
Le canton poursuivra aussi ses efforts en matière d’intégration professionnelle: les réfugiés se verront expliquer les possibilités qui s’offrent à eux pour s’insérer sur le marché du travail. «Nous allons développer des stages d’observation et de validation de compétences, en collaboration avec les entreprises».
«Plusieurs préjugés sont tombés»
Le premier PIC portant sur la période 2013-2017 semble donner des résultats prometteurs. Plusieurs migrants avaient été formés dans le domaine de l’agriculture. «Plusieurs préjugés sont tombés, notamment sur le fait que les réfugiés ne sont pas des travailleurs. En revanche, l’apprentissage de la langue prend du temps. Et si toutes ces personnesn’ont pas réussi à trouver un travail fixe, certaines sont tout de même engagées régulièrement dans les vignes, depuis ce programme d’intégration».
Une enveloppe de 13,8 millions de francs sera allouée pour que les différentes mesures du PIC 2018-2021 puissent voir le jour; elle sera financé à 70% par Berne et Neuchâtel versera les 30% restants, soit environ 4 millions de francs, soumis à l’approbation du Grand Conseil. Par rapport au premier programme d’intégration, ce montant global a été légèrement réduit.