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Un grain de sable nous a été rendu

02 nov. 2010, 11:50

L'été a donc restitué une heure à l'hiver, par l'entremise de l'automne.

Soixante minutes englouties sous les plumes ou plus activement mises à profit, peut-être, par les adeptes du jogging ou de toute autre gymnastique matinale.

Une heure. En tous les cas, un grain de sable incapable d'entraver la foulée rapide des saisons.

«Ô temps! suspends ton vol, et vous, heures propices!

Suspendez votre cours:

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours!», suppliait déjà en vain Lamartine. Le temps n'est pas poète, qui reste sourd à la beauté des vers.

Enfant, «quand je serai grand» se situait à des années lumière... Six semaines de vacances s'offraient à nous comme une éternelle félicité. Comment se fait-il?

Aujourd'hui, on pense lundi et on se lève un vendredi déjà. Entre deux, toute une semaine aussi compressée qu'une sculpture de César. On voyage le nez collé à la vitre du TGV, sans oser tirer la sonnette d'alarme. Dans la petite lucarne ou sur le papier sitôt noirci sitôt poubellisé les nouvelles du monde se télescopent, les trente-trois mineurs arrachés aux entrailles de la Terre ont posé le pied dans un flux de boues rouges, le choléra défile avec les grévistes, Paul le poulpe est mort après avoir plongé un tentacule dans le pantalon de Mick Jagger. En y trouvant fort peu de choses, a-t-il révélé à son pote Keith Richards...

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