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Point de vue d’Armin Kapetanovic: «Améliorons plutôt l’efficience de notre système de santé»

Le député popiste au Grand Conseil Armin Kapetanovic dénonce l’attitude de la droite aux Chambres fédérales dans le dossier de la santé. Il propose d’autres pistes pour réformer le système.

15 mars 2019, 12:00
La santé est un dossier sensible. Ses coûts ne cessent pas de grimper.

C’est habituellement à l’arrière-saison que des annonces sur la Lamal, d’ailleurs surtout relatives à des hausses de primes, nous sont régulièrement réservées. Pourtant, une grande agitation autour de l’assurance maladie obligatoire est perceptible de tous côtés depuis quelques jours. On peut résolument se demander si elle n’est pas à relier aux élections fédérales promettant une occupation du terrain médiatique et politique à l’automne 2019.

Une amère impression de chaos ressort ainsi de l’actualité récente: arrêts du Tribunal fédéral qui obligent notre canton à revoir sa copie en matière de subsides et sur la limitation des cas hors canton, initiative bienvenue du PS pour plafonner les primes à 10% du revenu ou encore velléité de gel des primes 2020 exprimée par le président des médecins romands.

Le pompon revient tout de même à la droite du Parlement fédéral qui souhaitait augmenter la franchise minimale à 500 francs avant de retirer sa proposition pour s’en tenir à 350 francs. Le but principal est néanmoins atteint: ancrer le principe du report des coûts sur l’assuré, non seulement via la hausse des primes mais dorénavant aussi avec une hausse systématique des franchises.

 

Nous avons la chance d’avoir un très bon système de santé – ne l’oublions pas – mais il est trop cloisonné entre ses différents acteurs.

Cette manœuvre est clairement antisociale: la droite veut «responsabiliser» le malade, mais ce sont bien souvent des personnes déjà atteintes dans leur santé et disposant bien souvent de peu de moyens qui font le choix des primes basses. De quoi veut-on exactement responsabiliser le malade?

A mon sens, afin de contenir la hausse des coûts, il s’agirait plutôt d’améliorer drastiquement l’efficience du système de santé. Nous avons la chance d’avoir un très bon système de santé – ne l’oublions pas – mais il est trop cloisonné entre ses différents acteurs.

Une planification hospitalière qui dépasse le confetti cantonal, un meilleur contrôle des assureurs et de certains de leurs alliés parlementaires ou l’espoir d’un dossier informatique du patient performant qui éviterait les répétitions inutiles de prestations constituent des pistes qu’il serait bon de suivre sans délai.

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