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Plus de 6000 emplois créés en deux ans

08 déc. 2007, 12:00

Le canton de Neuchâtel compte désormais plus de 85 000 emplois. En deux ans, les entreprises ont créé 6000 places de travail supplémentaires, du jamais vu depuis une quinzaine d'années. Le boom de l'horlogerie, mais aussi depuis six mois une hausse de l'emploi dans le secteur tertiaire, expliquent cette très forte hausse. Chef du département de l'Economie, le conseiller d'Etat Bernard Soguel a commenté hier ces chiffres devant la presse. Il a aussi souligné que cette hausse de l'emploi n'était pas, et de loin, absorbée uniquement par du personnel frontalier.

Entre 2005 et 2007, le nombre d'emplois a ainsi passé gross modo de 79 000 à 85 000. Il faut remonter à 1991, selon nos statistiques, pour dénicher un total plus élevé. Et les effectifs du secteur primaire, soit environ 3000 personnes, doivent encore s'ajouter au chiffre de 2007.

C'est donc tout bon pour l'emploi. Industriel surtout, puisque le secteur secondaire est à l'origine des deux tiers de ces nouveaux jobs. Dans le même temps, le nombre de frontaliers a passé de 5800 à 7100. «En moyenne, 56 nouveaux frontaliers sont engagés chaque mois dans le canton de Neuchâtel», note Bernard Soguel. «Dans le même temps, 166 places de travail supplémentaires y sont proposées. On se rend compte qu'il y a un vrai besoin de main-d'?uvre que ne comble pas l'apport des frontaliers.»

Reste que la main-d'?uvre frontalière a fortement augmenté entre 2006 et 2007: de 15% environ, ce qui représente près de mille frontaliers de plus. Mais cela n'a pas empêché le district du Locle, par exemple, de voir son taux de chômage baisser à 2,8%, soit nettement mieux que celui de Neuchâtel, qui est à 3,5%.

Mais si l'économie tourne aujourd'hui à plein régime, le canton n'oublie pas pour autant ses demandeurs d'emploi: ceux-ci continuent de bénéficier de nombreux programmes de placement, avec de bons taux de réinsertion au rendez-vous. Ainsi, sur les quelque 5500 personnes qui ont quitté un office régional de placement (ORP) en 2007, près de 4000 avaient en poche un nouvel emploi. «Les entreprises doivent continuer à nous annoncer leurs places vacantes», insiste Claude-Alain Roy, chef de l'ORP des Montagnes neuchâteloises. «Certaines ont tendance à penser qu'en période de chômage relativement bas, nous n'avons personne à leur proposer. C'est faux!»

Le Service cantonal de l'emploi a d'ailleurs lancé, avec son chef Sylvain Babey, des projets de formation spécifiques à la demande de certaines entreprises, comme l'horloger Cartier, au Crêt-du-Locle, pour répondre rapidement à un besoin de main-d'?uvre. Ce service se met de plus en plus au diapason des besoins des entreprises. «Il n'a plus un rôle de gestion de chômage», relève Bernard Soguel. A la bonne heure! / frk

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