«Il fut invité purement et simplement à vendre le secret du nouveau type de propulsion. Vingt millions de dollars qui seraient déposés sur un compte numéroté d'une banque à Zoug, petite ville de Suisse allemande où l'on ne pouvait accéder qu'en parachute ou en traîneau». C'est incroyable, le nombre de choses intéressantes qu'on apprend en lisant des romans policiers. La phrase ci-dessus figure à la page 129 de «Voyante», bouquin paru en 1982 sous la plume de Bernard Lenteric. Ce n'est pas n'importe qui. On vous recommande chaudement son livre «La nuit des enfants rois»: nuit blanche garantie (de préférence avec un bon orage dehors, pour l'ambiance). N'ayant jamais mis les pieds à Zoug, je me fie donc à ceux qui semblent connaisseurs... Or donc, Zoug est atteignable par traîneau, ce qui suppose d'avoir des chevaux, ou bien en parachute, ce qui requiert de disposer d'un avion. Des moyens de transport peu accessibles aux personnes de condition modeste. C'est donc tout à fait logiquement que Zoug se retrouve à la première place du classement de «Bilanz», au vu des critères appliqués. Le Locle pour sa part est atteignable par traîneau ou par parachute si on y tient vraiment, mais aussi par train, vélo, car postal, et même à pied, ce qui est nettement moins cher. Bon. Plus sérieusement, c'est réconfortant de voir quelles âneries on peut écrire quand on ne connaît pas et qu'on se fie aux on-dit ou Dieu sait quoi. Ça explique bien des choses. Notamment pourquoi Le Locle se retrouve encore et toujours lanterne rouge au classement de «Bilanz».