Le ramadan a commencé depuis deux semaines. Au centre d’accueil pour requérants d’asile de Tête-de-Ran, où beaucoup sont de confession musulmane, il n’est pas toujours aisé de vivre ce mois de jeûne. Isolés à la campagne, ils éprouvent parfois des difficultés pour aller à la mosquée ou pour manger à la nuit tombée.
Béatrice Thiémard-Clémentz a eu l’occasion d’en parler avec Ibrahim*, résident à Tête-de-Ran depuis peu. Cette Chaux-de-Fonnière a connu le jeune Ghanéen dans le cadre de la semaine contre le racisme. «Ces réfugiés ont un parcours compliqué. Ayant vécu le deuil et le rejet, la religion est comme un refuge auquel se raccrocher.»
Quand Béatrice Thiémard-Clémentz a reçu Ibrahim chez elle à dîner, elle en a profité pour lui montrer où se trouve la mosquée à La Chaux-de-Fonds. «Il a été surpris d’apprendre qu’une ville se trouve à seulement dix minutes en auto de Tête-de-Ran.» En l’absence de...