Après avoir grandi au Kurdistan et rencontré de sérieux problèmes avec le régime syrien, Mano Khalil a appris le métier de réalisateur à Bratislava, avant de demander l’asile en Suisse et de tourner des documentaires, comme «Notre jardin d’Eden», sur les locataires d’un jardin communautaire, ou «L’apiculteur», consacré à un apiculteur kurde réfugié en Suisse. Il présente aujourd’hui «L’hirondelle», son premier long-métrage de fiction, un film qui nous rappelle que, derrières les mots migrants, réfugiés, étrangers ou secundos, il y a des femmes et des hommes. Les projections sont proposées dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme, partenaire du Festival du Sud. Rencontre.
Mano Khalil, qu’est-ce qui vous a inspiré cette histoire de quête des origines?
Je l’ai écrite il y a déjà quinze ans. Quand je suis arrivé en Suisse, j’ai beaucoup entendu parler des étrangers, en particulier des jeunes qui tombent amoureux, font des enfants,...