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Les Singphoniker aiment les ambiances nocturnes

29 mars 2008, 12:00

Ils aiment Schubert, la musique contemporaine, les musicals américains, Kurt Weill et d'autres. Ils disent que ce n'est pas contradictoire. Et ils le prouvent. Mercredi à L'Heure bleue à La Chaux-de-Fonds, Die Singphoniker ont rassemblé des pages d'époques et de styles dissemblables, toutes de compositeurs inspirés par le mystère de la nuit ou par la clarté du jour.

Ils sont six solistes, ténors, barytons, basses. L'ensemble est d'une homogénéité parfaite. Ils chantent a cappella, en quatuor, quintette ou à six voix, selon les ?uvres. Parfois, dans les pièces romantiques, l'un d'entre eux se met au piano.

Les pages de Schubert, de «Mondenschein» à «Nachtgesang», sont rendues dans la sérénité, dans ce caractère suspensif, hors du temps qui sied si bien à cette musique. Sur le même thème. «Nachtgesang» traité par Mendelssohn, on ressent le cheminement du compositeur vers la confidence, vers le paysage intérieur.

Il y a beaucoup de talent, d'instinct musical dans «Light», ?uvre atonale de Vytautas Miskinis, compositeur inspiré par un texte de Rabindranâth Tagore.

Suivaient «Traumlicht» de Richard Strauss, «Sister Moon», une page résolument contemporaine, de Gordon Matthew Summer. Les Singphoniker passent d'un style à l'autre, d'une langue à l'autre, poursuivent avec «La nuit» d'Orlando di Lasso et «Le matin» de Camille Saint-Saëns, texte de Lamartine...

Ils sont si respectueux des styles, ils évoluent à un niveau technique si élevé, qu'on ne soupçonne pas qu'ils apparaîtront dans la fantaisie, mais toujours avec le même talent, lorsque le public les acclamera. De Stevie Wonder à Kurt Weill, des «Gars de la marine» - après s'être excusés de ne connaître qu'un trop petit répertoire français! -, ils terminent le récital en mimant «Le barbier de Séville» de Rossini.

Il n'y a pas de grande ou de petite musique pour les Singphoniker, ils ne croient qu'à la musique.

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