Les éternuements et les yeux qui piquent, c’est reparti: le pollen arrive dans nos régions. Les prévisions de Météosuisse montrent un nuage variant du jaune au rouge.
«En comparant sur les trente dernières années, nous savons que la pollinisation du noisetier, du bouleau et du frêne commence deux à trois semaines plus tôt», précise Sereina de Zordo, conseillère au Centre d’allergie suisse à Berne.
Différences suivant les régions
Les graminées, quant à elles, ont environ dix jours d’avance. Bien sûr, «le climat influence le commencement de la floraison». Le temps sec et chaud de ses dernières semaines a lancé le début de la saison. Mais ce n’est pas exceptionnellement tôt, selon Sereina de Zordo. Si le froid devait revenir, «il y aurait une diminution de la quantité de pollen. Mais ça ne voudrait pas dire que la saison serait terminée.»
En Suisse, le pollen ne «sévit» pas de la même manière partout: «Il y a par exemple des différences suivant l’altitude ou si la région présente un microclimat», explique la spécialiste. Selon les mesures de la station installée à Neuchâtel, «la quantité actuelle de pollen est forte. Mais nous savons que la ville de La Chaux-de-Fonds est moins touchée.»
Avec la pollution, c’est pire
La qualité de l’air a également une influence: «Certaines substances ont une influence sur les allergènes des pollens. Et une grande quantité de pollution est agressive pour la respiration.»
Sereina de Zordo rappelle qu’il est «important, pour toute personne allergique, de bien traiter les symptômes. Ceux qui ne sont pas certains de leur sensibilité au pollen doivent faire un bon diagnostic par un allergologue pour être bien traités.»