Un vibraphone qui attaque un «vamp» (un court motif répétitif), un bassiste électrique bien classique et un batteur dans l’esprit jazz rock. Jusque-là, rien à signaler; et puis arrive Yazz Ahmed et l’on sent que jazz et musique orientale vont faire un bout de chemin ensemble. Un peu comme Ibrahim Maalouf, en plus délicat. La comparaison n’est pas fortuite, puisque Yazz (en fait Yasmeen) est aussi trompettiste et qu’elle affectionne les mélodies, les gammes et les rythmes qui évoquent les origines bahreïniennes de son père.
On s’en convaincra jeudi à l’Heure bleue, à La Chaux-de-Fonds, où ce fana de jazz européen qu’est Philippe Cattin nous montre une fois encore, après Ibrahim Maalouf, Dhafer Youseff, Yaron Herman ou Shai Maestro, que le jazz, ou ce qui lui ressemble, est bien vivant au Moyen-Orient. Interview très chaleureuse de la jeune et sympathique trompettiste basée à Londres.
Yazz Ahmed, un peu de technique...