La sueur, on cherche généralement à la neutraliser et à la dissimuler. Pour la danseuse et chorégraphe Eve Chariatte, le liquide n’a rien d’anodin, au contraire.
Elle va même le mettre en évidence sur scène: la transpiration constitue la matière première de sa performance chorégraphiée «Suons!», création qui questionne la valeur, le labeur, les résultats.
La sueur récoltée
Dans sa mise en scène, trois danseurs activent leur fonction cardiaque jusqu’à transpirer. Recueillie goutte après goutte dans un flacon, à proximité du public, la sueur suscite des interrogations: quelle est la valeur accordée à cette action collective? Comment le liquide peut-il devenir la mémoire d’un corps ou d’une histoire plutôt que d’être considéré comme une souillure, un déchet?
Cette performance, qui clôt l’édition 2019 de la saison «Hiver des danses», de l’Association danse Neuchâtel (ADN), est présentée au centre d’art contemporain Quartier général, en collaboration avec le TPR. Elle réunit trois...