Ils sont de retour à la Salle de musique, Maurice Steger et sa flûte à bec. Deux ans après un concert d’anthologie à La Chaux-de-Fonds, l’immense musicien ouvrira la saison de la Société de musique, le 26 octobre, accompagné de la Lautten Compagney, ensemble baroque allemand.
Le concertiste suisse, invité dans le monde entier, a largement contribué au retour en grâce de la flûte douce. L’humble pièce de bois, malmenée par des générations d’élèves balbutiants, parent pauvre du répertoire, a désormais toute sa place dans les concerts les plus prestigieux. Entretien.
Maurice Steger, on vous surnomme le Paganini de la flûte à bec, c’est flatteur?
Oui, c’est flatteur et aussi un peu encombrant. La virtuosité technique est nécessaire, mais ce n’est qu’un paramètre parmi d’autres. Pour tout vous dire, ça m’énerve un peu d’entendre toujours la même chose.
Vous avez tout de même été un enfant prodige?
Vraiment pas! J’ai...