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L'adieu au sculpteur Augsburger

27 mars 2008, 12:00

A l'âge de 83 ans, l'artiste chaux-de-fonnier Jean-Edouard Augsburger a insufflé son dernier souffle aux bourgeons du printemps. Pas de fleurs coupées pour l'adieu du graveur, pour qui l'être vivant sans racines, c'est un peu comme une humanité décapitée de ses rêves et de la poésie qui la tient debout. Son œuvre compte parmi les plus importantes en Suisse. Jean-Edouard Augsburger a bouleversé la gravure classique en créant une technique artistique unique de gravure en relief.

Jean-Edouard Augsburger est né en 1925 à La Chaux-de-Fonds. En 1937, il suit des cours de dessin à l'Ecole d'art de La Chaux-de-Fonds. Puis, en 1942, il entre en section gravure, période durant laquelle il apprend le modelage avec Léon Perrin. Dès 1946, il travaille dans l'industrie horlogère comme graveur.

Jean-Edouard Augsburger était d'abord un sculpteur. C'est à Paris, dès 1947, qu'il apprend la taille avec Zadkine, sculpteur d'origine russe. Vie de bohème, jeunesse et désillusions aussi. Il revient à La Chaux-de-Fonds en 1953 et poursuit sa quête dans son atelier, rue des Jardinets, où il rencontre Monique et Jean Bouille, artiste peintre. Une solide amitié se noue. C'est le temps de la gouge sur le linot, de l'acide sur le cuivre, de l'encre et de la plume. Après avoir définitivement abandonné la sculpture en 1965, il se consacre entièrement au perfectionnement de ses recherches sur l'estampe en relief, les premiers tirages datent de 1962.

Il y a des gens qui passent comme ça, humbles hommes aux cheveux gris d'une éternelle jeunesse, ombres qui font de la lumière, coquillages dans un terrain vague, vagues qui déposent sur quelques plages un peu de rêves, un peu de sable, quelques traces, quelques images. Salut Jean-Edouard. /mab

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