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Kurth se fait allumer pour des pétards

Depuis un mois, la rumeur court dans les services cantonaux et communaux. Au c?ur des conversations, le président socialiste du Conseil communal de La Chaux-de-Fonds, Laurent Kurth, aurait abusé de son autorité dans une affaire privée. Le groupe libéral-PPN a mis les pieds dans le plat, mardi soir, lors du Conseil général, provoquant l'étonnement parmi les conseillers.

27 sept. 2007, 12:00

L'affaire remonte au 25 août dernier. Un citoyen de La Chaux-de-Fonds, avocat et ancien conseiller général, organisait une fête privée. Au cours de la soirée, des feux d'artifice ont été tirés, pour le plus grand bonheur des voisins, qui ont appelé les services de police illico presto.

Aucune autorisation n'ayant été requise pour tirer ces feux, les policiers en ont fait le reproche à l'avocat, qui a dit ignorer ce détail, malgré sa fonction. Loin de se formaliser, il se serait exclamé: «Le président du Conseil communal corrigera cela!»

Là-dessus, un invité s'est approché et a critiqué le nombre de policiers engagés. Un citoyen lambda se serait probablement entendu répondre que ce n'était pas à lui d'en juger mais l'invité en question étant le président de commune lui-même... Bref, les policiers ont apprécié.

Une autorisation rétroactive ayant ensuite été accordée à l'avocat, le groupe libéral-PPN s'est interrogé hier dans une interpellation urgente: «Le président du Conseil communal représentait-il officiellement la commune ce soir-là?» Si non, «ne s'est-il pas rendu coupable d'abus d'autorité, en usant de sa fonction et en protégeant ainsi son camarade?»

Responsable du Dicastère de la sécurité, la conseillère communale Josette Frésard a répondu par la négative à la première question, précisant que Laurent Kurth n'était pas intervenu directement dans la procédure d'autorisation rétroactive. «Le Service du domaine public s'est occupé de cette demande d'autorisation, qui est arrivée après la fête, certes. Nous aurions de toute façon accepté cette demande. Nous n'avons jamais refusé d'autorisation pour de tels événements», a-t-elle assuré.

«Ce qui nous surprend, c'est la qualité des informations requises. On peut se poser la question du secret de fonction au sein de la police cantonale. Je ne manquerai pas d'en faire part en haut lieu», a-t-elle prévenu. «Dans cet hémicycle, on a autre chose à faire que traiter ces affaires. Ce n'est pas de la politique.» /syb

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