Le canton de Neuchâtel a des fuites. Il perd ses habitants. Donc ses revenus. Car, coup de malchance, ce sont surtout ceux qui rapportent qui s’en vont. Ceux qui coûtent restent. C’est un peu contradictoire mais seuls les plus riches ont les moyens de faire des économies en déménageant ailleurs.
Non, les lâcheurs ne partent pas se dorer la pilule sous les cocotiers, mais plutôt dans le Seeland ou la Broye. Autant dire que l’ensoleillement n’est pas leur premier critère. Apparemment, c’est du côté du porte-monnaie que ça coince. Le canton a la réputation, justifiée ou pas, de traire le contribuable jusqu’à la lie (expression typiquement neuchâteloise mêlant les pâturages du haut et les vignes du bas).
Le Neuchâtelois fuyard tend à migrer vers la couronne. Ne voyez pas là un relent de nostalgie monarchique. La couronne, c’est le terme que nos autorités ont inventé pour définir la zone hors...