Votre publicité ici avec IMPACT_medias

«C'est une malédiction, c'est la honte!»

11 oct. 2007, 12:00

Certains cultivent une attitude plutôt désinvolte à l'égard des lois ou se coltinent une poisse d'enfer, c'est au tribunal de trancher. C'est pourquoi le cas de César*, qui comparaissait récemment devant le Tribunal de police de La Chaux-de-Fonds demeure encore en suspens jusqu'au jugement. Accusé, entre autres, d'exercice illégal de la prostitution, ce Camerounais établi en Suisse depuis quelques années a clamé très vigoureusement son innocence: «Je n'y comprends rien, c'est une malédiction. Si quelqu'un de ma famille l'apprend, c'est la honte! Un homme ne fait pas ça.»

L'histoire remonte à juin dernier. La police, flairant un coup juteux, répond à une petite annonce précisant, semble-t-il, qu'un homme propose ses services. Le numéro de téléphone est celui de César, et c'est un homme qui répond, réorientant la cliente potentielle sur l'appartement de Jeanne*, qui témoignait à l'audience.

La police se la joue char d'assaut et débarque en force et en uniforme dans l'appartement où elle débusque César, seul homme dans la place. «Je suis venu rendre visite à Jeanne. Je n'y comprends rien, je n'ai jamais vu une histoire pareille», a-t-il commenté. Les petites annonces, Jeanne les justifie par la présence de sa cousine de passage chez elle à La Chaux-de-Fonds, qui en aurait profité pour faire quelques passes. Mais de prostitué mâle, il n'en apparaît aucun à l'horizon... L'avocat de César a insisté: «Il était là par hasard. Il faut laisser tomber ce chef d'accusation.»

Mais il y en a d'autres. Notamment une infraction à la loi sur la circulation routière, César ayant conduit pendant plusieurs mois sans avoir remis son permis aux normes helvétiques. Une complexe histoire de téléviseur vient ajouter à la liste des préventions celles d'escroquerie et de scandale. Là encore, César se défend. «J'ai surtout eu le tort de vouloir rendre service à quelqu'un». Et ce quelqu'un, c'est Jeanne, à qui César a servi de caution dans la location d'un téléviseur. Lorsque la demoiselle a cessé de payer les mensualités, c'est César qui s'est retrouvé aux poursuites. D'où le scandale: après avoir reçu plusieurs rappels pour des factures impayées, l'homme, assez remonté, a voulu dire le fond de sa pensée à son indélicate amie. Qui a refusé de le laisser entrer. Si bien qu'il a défoncé plusieurs portes, qu'il a remboursées et réparées par la suite.

Pour toutes ces préventions cumulées, César risque cent heures de travail d'intérêt général assorties d'un sursis de deux ans, et d'une amende de 1000 francs. Histoire à suivre... /sab

* Prénoms fictifs
Votre publicité ici avec IMPACT_medias