La planification des investissements 2006-2009 prévoyait 800.000 francs pour équiper l?intérieur du stade et les salles de gym. Pourquoi arrive-t-on aujourd?hui à 1,8 million? Pascal Sandoz: Lors des premières estimations de 2003, nous n?avions pas tous les éléments en main pour définir les montants exacts dans des domaines tels que la communication et la sécurité, où les normes évoluent constamment. Nous devons par exemple disposer de barrières et de potelets de sécurité, afin de canaliser les spectateurs. La Swiss football league nous impose ces équipements. C?est également elle qui exige notamment la présence d?une salle de presse ou de locaux pour les arbitres.
Dans votre rapport, on perçoit le souci constant d?indiquer que rien ne sera luxueux dans le stade. Par peur qu?on vous reproche une dépense excessive? P.S.: La volonté du Conseil communal est effectivement de limiter les dépenses et d?utiliser au mieux chaque franc. Nous avons poussé le raisonnement jusqu?à nous demander s?il fallait des buvettes. Et s?il en fallait huit. Elles sont indispensables, pour des raisons de flux de personnes.
Le souci d?économies est tel que la Ville utilisera même des équipements récupérés. P.S.: Effectivement, nous n?avons pas la folie des grandeurs! Nous ne voulons pas faire du stade un outil de travail de luxe. L?une des cuisines a par exemple été récupérée dans l?immeuble de la Winterthur, à Monruz. Le gril et la friteuse de chaque buvette pourront être loués à des sociétés lors de manifestations telles que la Fête des vendanges. Et partout où c?est possible, on négocie, on essaie de trouver des synergies avec nos partenaires. L?équipement des dix loges du stade incombera aux locataires, ce qui représente 500.000 francs d?économies pour la Ville.
Beaucoup pensent encore que le stade sera entièrement gratuit pour la Ville. Ce ne sera pas vraiment le cas. P.S.: Effectivement. Le rapport de 2003 était clair quant aux coûts que le complexe engendrerait pour la commune. Mais si nous avions construit nous-même un stade, il nous aurait coûté entre 50 et 70 millions de francs. Et s?il avait fallu adapter l?ancienne Maladière aux nouvelles normes, le montant aurait tout de même atteint 6 millions.
Vous comptez également beaucoup sur les recettes qu?engendrera le stade. De quelle nature seront-elles? P.S.: Nous louerons par exemple les salles de presse et de conférence à des entreprises privées. De plus, le Service des sports de la Ville gérera la promotion du stade de telle sorte qu?il puisse accueillir un maximum de manifestations en tout genre. Le complexe devra vendre ses atouts! / VGI