Matar Coly a peut-être pris part à son dernier entraînement avec le maillot de Neuchâtel Xamax, hier à la Maladière. L'attaquant sénégalais s'envolera en effet aujourd'hui pour Abou Dhabi, dans les Emirats arabes unis. Il passera une semaine auprès du club de Al-Whada, où il sera soumis à des visites médicales.
«Le transfert n'est pas encore conclu», tempère toutefois le directeur sportif Alain Geiger. «Il faudra voir comment se passent les visites médicales et, le cas échéant, se mettre d'accord sur la somme de transfert.» Malgré plusieurs propositions, le joueur de 24 ans, arrivé à Xamax en 2005, a toujours refusé de prolonger son contrat avec les «rouge et noir». Celui-ci arrive à échéance au mois de juin. Il s'agit donc de la dernière possibilité pour le club neuchâtelois de toucher une indemnité.
Ce possible (probable) départ devrait certes être bénéfique du point de vue financier. Il serait en revanche dangereux sur le plan sportif. «Si Matar devait vraiment partir, on perdrait un homme très important en attaque», commente Nestor Clausen. En trois saisons et demi à Neuchâtel, Matar Coly a en effet inscrit 35 buts en championnat. «Dans notre situation, se priver d'un tel joueur peut être risqué», complète le coach.
Indiscutable. En cas de départ du Sénégalais, il n'y aurait plus qu'un seul attaquant valide dans les rangs neuchâtelois, Ideye Brown! Joao Paulo a rompu son contrat à l'amiable et Julio Hernan Rossi ne pourra pas rejouer avant le mois de mars, dans le meilleur des cas.
«Rodrigo Tosi serait à même d'évoluer en pointe», nuance Alain Geiger. Mais le Valaisan se rend bien compte que ce ne pourrait pas être une solution viable jusqu'au terme de la saison. «Nous cherchons de manière active sur le marché suisse un attaquant de qualité», confirme le directeur sportif, tout en rappelant, à nouveau, que «Matar Coly n'est pas encore parti.»
Il n'empêche qu'en quelques jours, Neuchâtel Xamax est passé de la possible arrivée d'une star du football helvétique (Hakan Yakin) au probable départ d'un attaquant emblématique. Pas très rassurant dans l'optique de la lutte contre la relégation. Au même titre qu'Alain Geiger et Nestor Clausen, le président Sylvio Bernasconi en est certainement conscient. /ESA