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Sécurisé, le sentier du Donjon mène à nouveau au château

L'éperon rocheux de quinze mètres cubes qui menaçait de tomber sur le sentier du Donjon et certaines des maisons qui le bordent a été sécurisé. La colline du château de Neuchâtel redevient donc accessible à partir de la rue de l'Ecluse. Fermé depuis l'automne dernier, le sentier du Donjon, qui relie la rue de l'Ecluse à l'angle nord-ouest des remparts du château de Neuchâtel, est, depuis hier après-midi, de nouveau accessible. Quinze jours de travaux ont permis de sécuriser, au-dessus du sentier, l'éperon rocheux dont la tenue inquiétait les Travaux publics de la Ville de Neuchâtel.

16 mars 2008, 12:00

Cette inquiétude remonte à septembre dernier. Des travaux de débroussaillage menés le long du sentier avaient permis de constater que des petits blocs s'étaient détachés de la paroi rocheuse. «Une reconnaissance nous alors montré la présence de deux failles de quatre à six mètres de long de part et d'autre d'un éperon rocheux d'environ quinze mètres cubes», raconte l'ingénieur communal Antoine Benacloche.

Au pied de cet éperon se trouve une masse rocheuse d'environ un mètre cube. Le bureau FMN ingénieurs, mandaté pour estimer le risque de dérochement, a indiqué que ce rocher pourrait se détacher «à relativement court terme». En revanche, la probabilité d'un écroulement de l'ensemble de l'éperon a été considérée comme «latente mais pas imminente».

«Un mètre cube de ce rocher pèse environ deux tonnes et demi», souligne l'ingénieur communal, «Un écroulement de quinze mètres cubes aurait donc été fatal à la fois aux piétons qui passeraient en dessous et à certaines des maisons qui bordent le nord du sentier. Nous ne pouvions pas prendre ce risque.»

Le sentier du Donjon a donc été provisoirement fermé. Et la direction communale des Domaines - on est sur un terrain privé de la Ville - a débloqué 42 000 francs et demandé aux spécialistes de l'entreprise Acro-bât de faire tenir le menaçant éperon. Ils s'y sont employés depuis le 3 mars et ont posé à la fois un filet de protection en acier et une quinzaine d'ancrages. Une méthode analogue à celle qui avait notamment été utilisée au-dessus du chemin des Mulets et vers l'Ecole suisse de droguerie.

«En outre», ajoute Antoine Benacloche, «nous avons fait poser des témoins, de manière à pouvoir surveiller l'évolution des failles.»

Le remède choisi n'est pas supposé empêcher les chutes de petites pierres consécutives aux cycles gel-dégel. Le rebord du mur qui longe le bord sud du sentier du Donjon, ainsi que la futaie qui pousse entre ce mur et le pied de la falaise, sont, en principe, censés les retenir. Sans compter les purges annuelles auxquelles est soumis ce genre de paroi à titre préventif. / JMP

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