Faut-il écrire une auteur, sans «e» final, ou alors une auteure, ou bien encore une autrice? Susbstituer le mot par écrivaine? Et cette difficulté à féminiser les noms, ça ressemble drôlement à du sexisme, non?
Ce sont les questions soulevées par l’association des étudiants en psychologie et éducation (Epsylog) lors d’une conférence donnée à l’Université de Neuchâtel. «C’était important pour nous de parler des stéréotypes de genre liés au langage», explique Virginia Eufemi, présidente d’Epsylog. Jeudi dernier, la salle vitrée de l’Uni était comble, preuve que le sujet interroge. Ardemment engagée dans la défense du langage épicène, l’écrivaine française Thérèse Moreau, qui vit en Suisse depuis plus de trente ans, était l’une des intervenantes de la conférence. Interview.
Comment définissez-vous le langage épicène?
C’est un langage qui s’adresse autant aux femmes qu’aux hommes et qui essaie de gommer toute hiérarchie entre les sexes.
C’est important de militer encore aujourd’hui...