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Faux sacs-poubelles vendus à domicile

Un couple a vendu de faux sacs taxés à différents ménages du village. La société Vadec suit l'affaire de près.

12 avr. 2012, 09:01
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"Ils ressemblent à s'y méprendre aux sacs officiels, sinon qu'ils sont à peine plus foncés" , décrit Erica Di Nicola, conseillère communale à Peseux, en parlant des faux sacs-poubelles que ses parents ont achetés par mégarde à un couple d'inconnus. Sillonnant les rues et les immeubles à proximité du centre du village, un jeune couple a essayé, et apparemment réussi, à vendre plusieurs sacs contrefaits ces derniers jours.

Sa manière de procéder? Proposer dans la rue et sur les paliers de porte un lot de dix sacs-poubelles 35 litres au prix de 15 francs - au lieu des 20 francs réglementaires. Avec une argumentation identique chez la plupart des témoins de la scène. "Ils m'ont dit qu'ils devaient déménager et qu'ils leur restaient un stock de sacs en trop. La Migros ne voulait soi-disant pas les leur reprendre..." , détaille Jessica Luder, habitante de Peseux. "Mais moi, ils ne m'ont pas proposé le rouleau au prix de 15 francs, mais de 20!" , observe-t-elle. Cher, surtout s'il s'agit de faux...

 

Surprise chez Vadec

 

Ces sacs sont-ils bel et bien contrefaits? Ont-ils été écoulés dans d'autres communes du canton? Difficile de le savoir, surtout que Vadec, entreprise de valorisation des déchets, assure "ne jamais avoir vu un tel sac" , selon son directeur Emmanuel Maître.

"J'attends toujours de pouvoir mettre la main dessus pour me prononcer" , poursuit-il. "Nous n'avons pas eu d'informations claires à ce sujet. Si le phénomène est avéré, ce qui semble être le cas, nous prendrons des dispositions" , affirme-t-il, sans pouvoir pour l'heure en dire davantage à ce sujet.

Reste que la démarche surprendrait le directeur de Vadec. "La contrefaçon est bien sûr un élément dont nous avons discuté avec le fournisseur de sacs. Mais elle se développe généralement dans des régions beaucoup plus denses en population. Dans le canton de Neuchâtel, la quantité est assez limitée. Sachant qu'une copie a un coût, il faudrait qu'ils en vendent énormément pour retirer un bénéfice substantiel" , déclare-t-il. Sans compter les risques encourus pour ce business illégal. La police n'était hier pas en mesure de prendre position sur le sujet.

La loi ne prévoit en tous cas pas de rabais et le prix d'achat légal reste de 20 francs pour le rouleau de dix sacs de 35 litres. Ce montant doit inciter les gens à trier et contribuer à la valorisation des déchets. "C'est un système solidaire et il nous appartient, ainsi qu'aux services de la voirie, d'empêcher ce genre de tricheries" , déclare Emmanuel Maître. L'achat de sacs dans les points de vente habituels reste donc la seule option conseillée.

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