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Maisky, père et fille, le naturel en plus

29 janv. 2009, 09:35

Mischa Maisky et sa fille, Lily Maisky, jouent avec ferveur, avec naturel. A la virtuosité d'estrade, ils préfèrent la musique. Invités, lundi dernier, des «Grands interprètes à Neuchâtel», leur présence a dégagé un lumineux bonheur d'être ensemble en musique. Ce sentiment a été ressenti par le bel auditoire présent au temple du Bas.

Le concert a débuté par la sonate pour violoncelle et piano N°2 de Beethoven. Une rigueur admirable, une sonorité éblouissante, radieuse et pure, une puissance expressive, ont caractérisé cette exécution. Tout était là et au-delà des notes. Dans son ingénuité rayonnante et sincère, Lily Maisky au piano a séduit l'auditoire.

Dans le répertoire espagnol «Suite populaire» de Manuel de Falla, Mischa Maisky révèle une seconde nature. Son brio n'a ici d'égal que la joie de rendre aux «Sept chansons populaires» un décor franc comme les tons de Goya. Les pages de Rachmaninov ont exhalé un lyrisme vibrant, à l'image même de la probité que Mischa Maisky dégage dans sa transcription.

C'est dans la musique de chambre que se devine le mieux la personnalité exceptionnelle de Dimitri Chostakovich. Mischa Maisky a joué la sonate en ré mineur op 40 comme le chant intérieur du compositeur, soumis sa vie durant au régime kafkaïen de la bureaucratie soviétique. Il a fait surgir comme autant de souvenirs la dualité entre les mouvements rapides et les épisodes méditatifs. Le piano auquel sont confiés des accords évoquant des bruits de machines y tient une place importante, Lily Maisky a superbement relevé le défi.

Les interprètes ont répondu aux chaleureux rappels du public par quelques bis, dont des pages de Bartok et de Richard Strauss.

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