Ce week-end, Lignières a accueilli la quatrième étape des championnats de Suisse de supermoto (lire notre édition d'hier). Après une manifestation marquée du sceau de la réussite, la question de l'avenir compétitif du circuit semble légitime. Parole aux intéressés.
Philippe Dupasquier, champion de Suisse de moto prestige: «Je pense que les gens doivent prendre conscience que ces courses sur pistes sont sûres, s'il y a un accident ici, il ne sera pas grave. Par contre, sur les routes, il y aura des morts. Quelques nuisances sonores une ou deux fois par année sont toujours moins graves que les vies risquées par certains amateurs sur les routes.»
Christophe Cuche, pilote en quad 450: «Ce circuit est unique en Suisse. Nous devons aller nous entraîner en France et, avec le prix de l'essence, cela devient très cher. Pour moi ce circuit est mythique.»
Pierre Singele, motard en catégorie challenge: «C'est cette piste qui m'a donné envie de faire du motocross il y a dix ans. Depuis, j'ai arrêté et plusieurs amis sont partis en France à cause du manque d'infrastructure en Suisse.»
Claude-Alain Cuche, organisateur du Supermoto de Lignières: «Les spectateurs ont pu voir que c'est un vrai sport. Il y a des gens qui travaillent là-derrière, dans leur vie de tous les jours. Tout est sécurisé au maximum. Ce n'est pas à moi de dire si nous allons renouveler l'expérience. Nous avons reçu un cahier des charges, draconien, et nous l'avons tenu au plus près de notre conscience.»
Jean-Pierre Knoblauch, responsable du site de Lignières pour le test&training du Touring club Suisse: «Cette piste est idéale pour la supermoto, alors qu'elle ne le serait sûrement pas pour d'autres courses. Si on commence à travailler avec quelqu'un, ce n'est pas juste pour une édition, on veut continuer. Nous devons trouver des partenaires dignes de confiance, car nous sommes sur le circuit toute l'année et nous avons une image à défendre. Or, le comité supermotard nous avait proposé un projet sérieux et bien ficelé. Mais ce n'est pas parce que nous sommes d'accord que le canton le sera aussi.»